samedi, avril 28, 2007

Lettres (2)

Saint-Denis, mardi 5 août 1947

Mon petit garçon chéri

Grosse déception en rentant à la maison à midi ! Je comptais sur une lettre écrite dimanche soir, et n’ai rien trouvé. J’espère que ce sera pour demain. Sachant que tu avais encore beaucoup à faire, je pense que tu n’as pas eu le temps ; et d’autre part, je chasse la pensée d’une sortie à la voile dangereuse. Mais, vois-tu, cette pensée est venue quand même. Ecris-moi bien vite.

A la maison, nous t’attendons. Mes parents sont tous deux fatigués. Je craignais un accident pour Maman –phlébite ou autre- car ses jambes enflaient terriblement pendant la chaleur, et la faisaient souffrir. Quant à Papa, il me semble le voir vieillir un peu et je pense à ce que tu me disais au sujet de ton père : cela me frappe davantage, parce que je l’ai toujours connu alerte et extrêmement bien portant et actif.

Et au milieu de tout ça, je ferme souvent les yeux pour revoir Toulon et mon petit fiancé. Je serais contente de savoir comment tu as passé l’oral et si les questions qu’on t’a posées de plaisaient.
Je n’ai pas le temps de t’écrire plus longtemps et je le regrette bien, car au moins pendant ce temps-là, je suis avec toi.
J’ai beaucoup embrassé ma petite nièce, mais il me reste quand même des millions de baisers pour mon fiancé qui n’est pas aussi égoïste qu’il veut bien le dire. Un peu tyran, tout au plus, mais comme la soumission à cette tyrannie est volontaire, cela n’a pas d’importance.
Encore un peu plus de trois semaines avant de se revoir ?
Je ne t’écrirai avant la fin de la semaine, aussi dis-moi quel jour tu quittes Toulon pour aller chez tes parents à Villeneuve-sur-Lot.

Je t’aime infiniment et t’embrasse.

D.

jeudi, avril 19, 2007

Lettres


Toulon, le 16 juillet 1947

Ma fiancée chérie,

Sais-tu que je m’encroûte déjà dans mon bonheur ? Et que cette lettre faite alors que tu es encore à Toulon me semble un de ces devoirs de Français que l’on fait faire à l’école ? (‘Supposez qu’un Commissaire de la Marine vienne de vivre les plus beaux jours de sa vie pour l’amour d’une jeune fille, écrivez sa première lettre à sa fiancée’).
Hélas, ton départ demain matin ne sera pas, je le crains, factice, et il me crève doublement le cœur puisque c’est à cause de mon travail que tu dois partir si vite.

J’espère que lorsque tu liras cette lettre ton voyage n’aura pas été trop fatigant. Mon cher petit, tu m’écriras la réaction de tes parents que j’aime déjà respectueusement puisqu’ils ont connu toute ta vie antérieure, cette vie que je connais mal mais qui conditionne ta vie d’à présent, ta vie à venir ; vie d’à présent et vie à venir que tu m’as données, comme je t’ai donné les miennes.
Tu leur diras n’est-ce-pas nos idées pour notre mariage, notre désir qu’il se fasse le plus tôt possible, sois la chère messagère des désirs de toute ma vie.

Mon cher amour, je ne peux t’écrire longuement, il faut que tout à l’heure j’aille retrouver l’amiral…
Et puisque tu seras rentrée à Paris quand tu liras ces lignes, réponds-moi bien vite, bien vite.

Baisers, baisers, baisers

H.


Ma mère m'a donné la vieille valise contenant les lettres et les photos; une partie de la vie de ma grand-mère chérie.
Un peu absente ces temps-ci de mon blog, je suis plongée dans la lecture des lettres que mes grand-parents se sont échangées pendant toutes les années où ils ont vécu séparés...
On peut dire que ces deux-là s'aimaient, malgré les embûches et les malheurs...

samedi, avril 14, 2007

La vérité sort de la bouche des enfants !

Souvenez-vous de ce que vous disiez enfant : « c’est çui qui dit qui yest. »

Et vous aviez raison !
Les adultes diraient « on reproche à l’autre ce que l’on reconnaît en soi, sinon on ne verrait pas où est le problème. »
Pretty much the same , don’t you think ?

mardi, avril 10, 2007

Roch Voisine en concert à l'Olympia!


Certains collègues avaient souri, l’air moqueur, en apprenant ce que je faisais ce soir. Mais moi, j’assume, j’aime beaucoup Roch Voisine et la pop ukrainienne, j’adore Stephan Eicher, et je vénère Jean-Sébastien Bach. Voilà, c’est comme ça.

Eh bien, je n’ai pas boudé mon plaisir ! Mis à part quelques chansons réarrangées et un peu trop guitare-électrisées à mon goût (un musicien aux cheveux longs qui se déchaîne sur l’évocation du Saint-Laurent, bof), Roch Voisine a tenu toutes ses promesses : une voix de velours, un amour du public (3 rappels, c’est une première !), une gentillesse visible mais aussi virile…
Mmmh, cette chemise blanche qui lui allait si bien… Mais je m’égare.

Alors, moquons-nous donc du qu’en dira-t-on en nous déhanchant sur la reprise rock de Hélène, « la chanson qu'[il a] failli oublier » !
Quel plaisir on y prend !
Merci, Roch ! Et surtout, garde ton petit accent québécois quand tu nous parles, c’est tellement dépaysant !

dimanche, avril 08, 2007

Joyeuses Pâques!


A midi, c'est déjeuner pascal et dominical chez mes parents.
Ce soir, petit dîner chez des amis.
Et bien sûr, beaucoup de chocolat entre les deux; mais comment donc mon estomac va-t-il s'y prendre?:))

vendredi, avril 06, 2007

Moscou, avant-après


J'ai récupéré chez mes parents un guide de Moscou illustré, édité en 1984.


Et puis je suis allée à Moscou cette semaine.
Il y a comme une différence, vous ne trouvez pas?