jeudi, mai 31, 2007

Sexisme anodin…

J’ai appelé ce matin la hotline d’une grande compagnie aérienne française afin de confirmer notre voyage en Californie cet été.
Voyages fréquents de travail oblige, j’ai pu payer nos deux billets d’avion avec mes ‘miles’.

Ayant par ailleurs beaucoup voyagé en ce début d’année, j’ai la possibilité –théorique- de sacrifier un peu plus de miles pour voyager en affaires. Je pose donc la question à l’hôtesse, qui me répond :
« - Il y a peu de places réservées pour les billets prime en classe affaires, mais je vais vérifier les disponibilités sur vos vols. Tout d’abord, je vérifie le solde de miles de votre ami… Oui, c’est bon, il dispose de 35000 miles supplémentaires !
- Excusez-moi, mais c’est mon compte de miles ; c’est moi qui suis gold, lui n’a même pas de carte de fidélité !:)
- Ah oui, pardon, mademoiselle… Au fait, je suis désolée, mais il n’y a pas de place en affaires ces jours-là… »

Aucune malice ou méchanceté dans la voix de la jeune femme.
Mais j’ai bien eu un petit pincement au cœur à l’idée qu’elle ait trouvé normal qu’une autre jeune femme ne puisse pas être ‘gold’, mais puisse en revanche prendre le temps en semaine d’appeler pour confirmer un voyage…

En plus, c’est moi qui ‘paye’ le voyage de Clément !
Mon chéri est un gigolo ! (pourvu qu’il ne lise pas ce billet…)

mardi, mai 29, 2007

Libre!! (enfin, presque)

Ca y est, j'ai donné mon dernier cours de marketing samedi dernier.
Quelle idée avais-je eu d'accepter, après 60h de boulot dans la semaine, d'enchaîner sur une journée de cours... en anglais, en plus!!

Mais ça y est, c'est fini.

Alors voilà, je suis libre, cher-roman-non-encore-écrit, tu n'as qu'à bien te tenir!

jeudi, mai 24, 2007

Tête de gangster, va !

Aéroport de Roissy, 6 heures du mat’.
Je suis en costard et toute apprêtée, voyage pro oblige.
J’ai les yeux bouffis de sommeil mais j’ai mis du mascara ; ça devrait passer.

Passage de la sécurité, la routine.
Sauf que, sauf que… Aujourd’hui les chefs supervisent.

Valise sous les rayons X, j’y passe aussi, et je bipe.
Une jeune femme sort de nulle part pour me palper.
Fair enough. J’ai l’habitude.

L’homme derrière sa machine :
« - Mademoiselle, il y a un ordinateur dans votre valise. Il fallait le sortir !!
- Ce n’est pas un ordinateur, c’est un barco. Dois-je le sortir ?
- Evidemment !! »

Je reviens sur mes pas, ouvre ma valise devant cinq agents de sécurité, sors le projo et repasse sous le portique. Qui re-sonne.

La jeune femme lance à la cantonade : « Non, c’est bon, je viens de la contrôler… »
Œil inquisiteur de son supérieur.
La jeune femme comprend son erreur.
Elle se reprend : « Ah non, tu as raison, elle a peut-être pris quelque chose en cachette dans sa valise. »

Je ne vous avais pas dit ?? Mon métier, c’est magicien.
Un jour je vous montrerai ma cape ; que je n’avais pas ce matin, pourtant…

Re-palpation, récupération de ma valise et réorganisation de celle-ci pour y remettre le projo.

Au loin se dessine le café salvateur et sa jolie devanture.

Mais non. Le dernier gars derrière son pupitre, qui avait le nez sur ma valise quand je l’ai fermée, me lance : « Mademoiselle, je peux contrôler vos bagages ? »

Et il n’est que 6h20…

En attendant, 15 mecs sont passés sans être embêtés.
Serait-ce du délit de faciès ? Pourquoi sont-ce toujours les ‘working girls’ qui se font emm…, et pas les gros businessmen libidineux ?

mercredi, mai 23, 2007

Une première


Pour la première fois depuis onze ans (lorsque j’ai quitté le nid parental), j’habite dans un appartement où il y a une table pour manger (et pas une table basse, hein !).
Et pour la première fois aussi, je dispose d’un lave-vaisselle et de suffisamment d’assiettes (vive la mise en commun quand on emménage ensemble !).

Alors, pour mon anniversaire, ce dimanche, j’ai invité à déjeuner toute ma famille.
Nous serons dix, plus une petite puce qui rampe partout.
Chers blogueurs québécois, vous devez avoir une vague idée des déjeuners dominicaux à la française : copieux, longs, bruyants et… fatigants pour la ‘maîtresse de maison’.
Etant moi-même une ‘maîtresse de maison’ du 21ème siècle, j’ai d’abord prévu un ‘finger lunch’ où tout le monde se servirait à sa guise et mangerait où bon lui semble : à table, dans le canapé, par terre…
Et finalement, je voyais mal mon grand-père de 84 ans s’asseoir sur un pouf marocain, poser son assiette sur ses genoux et son verre entre ses deux pieds.

Ce sera donc un déjeuner à la française et à table, mais avec son ‘twist moderne’ : pas de ‘entrée-plat-fromage-dessert’ mais un plat unique : spaghetti bolognaise, ma spécialité !
Enfin, torsades bolognaise, parce que mon père n’aime pas les spaghetti, et que c’est traître à manger : je tiens à ma nouvelle nappe !
Toute fière de ma trouvaille, j’appelle ma mère :
« - Allô Maman ? Je te donne le menu pour dimanche : pain-surprise en apéritif, pas d’entrée, et torsades à la bolognaise !
- Et pourquoi pas des spaghetti ? Moi je préfère les spaghetti ! Tant pis pour ton père, il fera un effort ! » Mon père grommelle dans le fond. Ma mère se tourne vers lui : « allons, tu feras un effort ! » Vers moi : « ton père est d’accord.
- Oui mais moi je préfère les torsades ! », dis-je (solidarité père-fille…) Ma mère poursuit :
- « La sauce bolognaise, ce n’est pas très digeste, ma fille !
- Justement, j’ai tout prévu : je n’y mettrai pas d’ail !
- Ah, mais alors ce n’est plus une vraie sauce ‘à la bolognaise’ ! C’est juste une sauce ‘à la blanchienne’ ! » Je n’insiste pas et change de sujet :
- « … et pour le dessert, il y aura du royal au chocolat !
- Ne peut-on pas avoir un gâteau au praliné, pour une fois ? Personne ne l’aime, le royal !
- …
- De toute façon, je suis au régime. J’apporterai sans doute mon déjeuner, » finit par déclarer ma mère.

La prochaine fois, je m’inviterai chez mes parents et je mettrai les pieds sous la table.

lundi, mai 21, 2007

OREO, the n°1 cookie in the world!


Lorsque je vis ce paquet sur les étagères 'import' de mon supermarché trendy, je décidai qu'il fallait essayer ces petits biscuits ronds que l'on voit dans toutes les séries américaines...


Rentrée chez moi, je fis bouillir de l'eau et, après avoir dubitativement regardé le mode d'emploi, ouvris le 'sachet-fraîcheur' pour tremper un biscuit dans mon thé (pas de lait chez moi).

Et là, ô malheur aux dents cariés, mais ce biscuit rond est une horreur de SUCRE!!
Comment peut-il être le n°1 cookie in the world, alors que tout ce que l'on goûte, c'est le sucre qu'il contient!!

Je rangeai rageusement le paquet dans le placard. 2€99 dépensés pour rien.
Et puis, le lendemain, à l'heure du thé, je me dis que je n'avais pas assez donné sa chance au produit, et essayai à nouveau.
Tiens, ce n'était pas si mauvais, finalement...

Et ainsi de suite jusqu'à la fin du paquet.

A présent j'ai compris ce que les industriels de l'agro-alimentaire américains ont compris bien avant moi: le sucre est addictif!:)

samedi, mai 19, 2007

Saint-Denis



Les pas de ma grand-mère m’ont conduite aujourd’hui à Saint-Denis, dans le ‘9-3’, où elle a vécu jusqu’à son mariage.


De la mairie, où son père travaillait comme employé, à la Basilique où, très pieuse, elle allait à la messe tous les dimanches et où elle s’est mariée, j’ai fermé les yeux pour m’imaginer la ville il y a soixante ans.

Je suis entrée dans la cathédrale ; je savais que les rois de France y sont enterrés, mais je n’imaginais pas combien elle était grande. J’ai marché le long de la nef, me disant qu’elle aussi l’a fait, en robe blanche, devant sa famille, ses amis, et ses beaux-parents, arrivés la veille de leur campagne profonde, et qui avaient décidé au début qu’elles n’était pas un assez beau parti pour leur fils.
Finalement, c’était le mariage parfait : le fils de paysans arrivé à Polytechnique grâce à l’école de la République, et la fille d’employé municipal le jour et compositeur de musique le soir. Les poulets vivants apportés comme cadeau de mariage par ses parents à lui, la basilique Saint-Denis, aux orgues tenues par son père à elle.

Le cimetière communal était à côté. Neuf ans après sa mort, j’étais enfin prête à me recueillir sur sa tombe.

L’ennui, c’est que le cimetière est grand, et que je n’y suis allée qu’une fois, dans les circonstances que vous devinez. Peu propices à noter le numéro de l’allée, donc. Pas de plan des tombes à l’entrée – nous ne sommes pas au Père-Lachaise, aucune célébrité n’est enterrée ici-, j’ai suivi mon instinct et ai quitté l’allée principale par la droite.
Clément m’accompagnait. Avec la rigueur ingénieuristique qui le caractérise, il a déclaré :
« - Si tu ne sais pas où est la tombe, tu ne risques pas de la trouver. C’est comme chercher une aiguille dans une botte de foin.
- Chut, je suis sûre que je vais trouver ! », ai-je répondu, cinq pas devant lui.
J’ai à nouveau tourné à droite, Clément m’a suivie, et je me suis retournée :
« - Tu pourrais peut-être m’aider à chercher ?:) Essaye plutôt l’allée suivante ! »
Ce qu’il a fait.
Une minute plus tard, je cherchais encore les noms sur les caveaux, et Clément m’a demandé :
« - Le nom de jeune fille de ta grand-mère, c’était bien K… ?
- Oui, pourquoi, tu l’as trouvé ?
- A moins qu’il y ait eu plusieurs familles K… à Saint-Denis, oui, je l’ai trouvé !
- Tu vois, espèce d’incrédule ! Ma grand-mère vient de te jouer un petit tour, en faisant en sorte que ce soit toi qui trouves !! Elle t’aime déjà !:)»

jeudi, mai 17, 2007

Pourquoi avoir un enfant ?

J’ai longtemps pensé que je n’aurais pas d’enfant ; contrairement à ma sœur, je n’ai jamais ressenti cette fascination qu’elle a eue pour chaque petit cousin né après qu’elle a eu sept ans. A chaque naissance, elle demandait à nos tantes si elle pouvait vivre quelques jours chez elles, afin d’apprendre à s’occuper d’un bébé.
Plus tard, quand nous avons grandi, les appels du pied de ma mère me faisaient sourire : « la fille de nos anciens voisins au eu un petit garçon ! » « Te souviens-tu de ta petite camarade d’école primaire ? Eh bien, j’ai croisé sa mère au marché ce matin, et elle a accouché hier. » « Tant mieux pour elle », répondais-je indifféremment.

Et puis un jour, ma sœur a eu un enfant.
Elle vivait au Canada et je ne l’ai pas vue enceinte. Tout cela restait donc abstrait, j’étais même bien plus inquiète pour elle que pour ‘le bébé’ quand elle a accouché.
Et puis j’ai reçu les premières photos : cette toute petite bouille fatiguée qui repose sur l’épaule de sa mère m’a fait fondre.Je suis devenue une tante.
Une tata-gâteau qui dévalisait les rayons bébé de Zara et s’extasiait en entendant au bout du téléphone les pleurs du nourrisson.

J’ai rencontré mon neveu pour la première fois quand il avait quatre mois. Mes parents étaient allés chercher ma sœur à l’aéroport et je les attendais chez eux. Quand j’ai entendu la voiture se garer devant le portail, je me suis précipitée pour voir ma sœur et… je suis restée bouche bée devant le siège-bébé.
Le petit Pierre me regardait avec neutralité. Ma sœur m’a demandé si je voulais le prendre ; je n’y avais même pas pensé… J’ai regardé ma sœur, incrédule. Elle souriait, l’air détendu.
Avec la précaution de la Bête qui embrasse sa Belle, je l’ai pris dans mes bras. Incroyable, il ne s’est pas mis à pleurer !
Mon aura aurait-elle changé avec les années ? Je me souviens de mes fameux cousins qui poussaient des hurlements quand leur maladroite cousine Blanche les prenait dans ses bras, attends, non, pas dans ce sens, j’ai le doigt coincé, tiens-lui bien la tête !!!
J’ai porté Pierre jusqu’à la maison, il a quitté des yeux sa mère quelques secondes, j’ai guetté un chouinement, mais non, il se sentait bien dans mes bras !

Six mois plus tard, ma sœur nous a à nouveau rendu visite, et j’ai goûté aux joies du câlin spontané –les enfants de dix mois savent-ils faire cela ? eh oui !-, et au dernier biberon avant la nuit : combien de temps mettra Blanche à endormir le petit après la dernière gorgée ? Réponse : instantanément ! La tétine même encore dans la bouche ! Tant pis pour les membres de ma famille réunis autour de moi, éberlués devant –l’inattendu- bonheur de Blanche à tenir un bébé dans ses bras.
Pierre dormait. Je n’osais pas bouger d’un cil. J’étais engourdie, sa tête appuyait fort sur ma poitrine mais je m’en fichais : de ses cheveux émanait une odeur enivrante et merveilleuse. Ce jour-là, j’ai définitivement perdu mon dédain… Et tant pis pour la carapace !

mardi, mai 15, 2007

Aux blogueurs québécois

Le coeur a ses raisons, vous connaissez?
Il paraît que cette série québécoise est un régal de parodie de soap-opéra, (et qu'elle arrive en France).
Alors, d'après vous, les Français sont-ils sur le point de se délecter de l'humour québécois?

jeudi, mai 10, 2007

Besoin de vacances :)



J’organisais tout à l’heure mes photos dans mon ordinateur, et suis tombée sur les photos de mes dernières vacances, en mars… 2006.
Et soudain je suis nostalgique de cette charmante ville qu’est Séville, des tapas et jamon serrano que nous avons mangés, du shopping pas cher chez Zara et Mango, du soleil andalou de… mars…
Une merveille !

vendredi, mai 04, 2007

Le brunch, une tradition dominicale surfaite ?

Pour sûr, les cafés parisiens surfent tellement sur la vague qu’on y trouve à présent, à côté des plats du jour, l’ardoise ‘formule du dimanche’ à 35 euros.

Alléché par la multitude de saveurs (œufs brouillés, saumon, pain perdu, yaourt aux herbes, salade de fruits), on se retrouve avec une assiette –de taille normale- contenant… le tout. Au format lilliputien. Très décevant, il faut l’avouer, surtout si, pour avoir bien faim, on a jeûné toute la matinée, voire la veille au soir…

Quant aux endroits branchés où l’on partage la tablée (grandes planches de bois massif et leurs bancs assortis) et le pot de confiture, la part de ‘hygiene freak’ en moi a les cheveux qui se dressent sur la tête : si mon voisin –inconnu d’Eve et d’Adam- lèche sa cuillère, puis la remet dans le pot pour se refaire une tartine, c’est la fin pour moi de la confiture à la myrtille.

Tout le monde connaît l’étude sur l’assiette de cacahuètes qui traîne sur le comptoir d’un bar…

Ainsi, pour trouver la parade, il faut avoir un (tout petit) peu d’imagination : non pas un brunch mais un petit-déjeuner (eh oui, l’originalité implique de se lever plus tôt), et quitte à dépenser 35 euros, autant choisir un bel endroit : j’ai nommé le Plaza Athénée ! (palace où Carrie Bradshaw descend quand elle s’installe à Paris).
Dans une belle salle au luxe rétro, boissons, pains et viennoiseries (faits maison) sont à volonté. Sans oublier la pâte à tartiner au chocolat (et pas du nutella, hein), et le beurre de cacahuètes maison léger, goûteux et point trop sucré. Pour faire un parallèle facile, rien à voir avec les oléagineux cités plus haut !

Et comme l’idée est aussi d’en avoir pour son argent, sachez que pour un petit-déjeuner à 9h30, mon estomac n’a à nouveau crié famine que vers 16 heures… pour le goûter !

Cela posé, à ne pas faire toutes les semaines quand même, à moins d'avoir les 'problèmes' d'argent de Carrie Bradshaw et la digestion de Kate Moss...