mercredi, juin 13, 2007

Perle de coiffeur

Afin de m'investir totalement dans ma nouvelle résolution, j'ai décidé de revenir à ma couleur naturelle, châtain clair.
Fatiguée des tarifs exorbitants pratiqués à Paris, je suis allée chez la petite coiffeuse de ma mère, située sur la nationale de la banlieue où mes parents habitent, dans le '9-4', pour ceux qui connaissent.

La teinture posait tranquillement, je lisais le très prenant livre 'Un Roman russe' (je ne suis pas du genre à lire les tabloïds chez le coiffeur... je les lis déjà à la maison:)), tout en mangeant mon pain au chocolat.

Soudain, un homme d'une soixantaine d'années est entré, visiblement un habitué:
"Bonjour Marie! [la patronne] Vous me faites une petite coupe aujourd'hui?
- D'accord Monsieur Martin, mais ce sera Jennifer qui s'occupera de vous aujourd'hui, moi je ne peux pas!
- Quel dommage, vous êtes tellement douée... Je vous aime bien... Attention, je ne suis pas en train de vous draguer, de toute façon vous êtes trop jeune pour moi, moi avant 45 ans, je ne prends pas! Enfin, n'allez pas croire que je trompe ma femme! D'ailleurs, comme je dis, je ne trompe pas ma femme, mais je me trompe de femme!"

mercredi, juin 06, 2007

Se concentrer

Le temps passe.
J’ai eu 29 ans la semaine dernière ; j’ai toujours eu des rêves, je me suis toujours dit que je les réaliserais.
29 ans plus tard, ils sont encore des rêves. 29 ans plus tard, je bosse 60 heures par semaine et le soir je suis tellement crevée que je n’ai pas la force de faire autre chose que m’abrutir devant la télé. Quant au week-end, il faut se remettre de la semaine ; et faire les courses. Et ainsi de suite.

Se faire des listes pour ne rien oublier, chaque jour. Après le boulot, juste le temps de : déposer mes chaussures chez le cordonnier/aller au pressing/recopier un bout de papier griffonné pendant la pause déjeuner. Mais certainement pas les trois le même soir.

Je voulais écrire, j’avais envie de temps, de découvrir, Paris, de parler, avec des âmes.

J’écris sur des bouts de papier, à la va-vite, à droite à gauche.
Quelques manuscrits ont déjà été refusés. C’est pas grave, c’est le lot de tous les aspirants écrivains. Mais je n’ai même pas le temps de poursuivre. Ou alors je ne le prends pas.

Je suis trop fatiguée. Je suis trop éparpillée. Je fais trop de choses, sauf celle dont j’ai besoin par-dessus tout.
Alors je devrais peut-être me concentrer sur moins de choses.

Je reviendrai sûrement ici. Si j’ai des choses à dire. Si je me dis que vous aurez envie de les partager avec moi.
Peut-être demain, peut-être plus tard.
En attendant, je m’éclipse. Il le faut.

lundi, juin 04, 2007

« French people don’t use deodorant ! »

Il paraît que les Français sont sales.

Les mythes ont la vie dure, ils viennent de Louis XIV et des moult onguents et talcs qu’il utilisait pour se parfumer… et camoufler les mauvaises odeurs.

Certes. Il y a 300 ans, la noblesse versaillaise avait une hygiène douteuse.
Il y a 10 ans, je fais la queue au magasin Student Union de mon université londonienne. Devant moi, deux étudiants à l’accent immanquablement américain.
Lui, sûr de son effet : « did you know that French people don’t use deodorant ? »
Elle, ébaubie : « really ?? Oh my god, it’s unbelievable ! »
Lui : « I swear to god ! French people don’t wash and don’t wear deodorant ! That’s why they smell like sweat ! »

Mon flapjack dans une main et mon porte-monnaie dans l’autre, je ne pourrais pas vérifier mes aisselles, même si j’en ressentais le besoin. Et puis, ce ne serait pas très discret…

En tout cas, ce jeune Américain devrait se renseigner sur la consommation mondiale de cosmétiques, avant de faire son tour d’Europe en quinze jours : les n° 1 sont… les Français ! Devant les Américains.
Remarquez… En dignes héritiers de Louis XIV, peut-être est-ce pour camoufler le manque de bains et les mauvaises odeurs qui vont avec ?