dimanche, août 31, 2008

Peur en avion : rationnel ou irrationnel ?

Il paraît que plus de 80% des gens qui prennent l’avion en ont peur. Pourtant, comme on se le répète toujours une fois arrivé à l’aéroport, on avait statistiquement plus de risques d’avoir un accident sur la route qu’à bord de l’engin volant.

Les incidents répétés ces dernières semaines vont-ils nous encourager dans cette peur irrationnelle ? Le Journal du Dimanche d’aujourd’hui liste ces incidents de façon non exhaustive : l’accident de Spanair à Madrid faisant 154 morts, la sortie de piste d’un boeing Air France à l’atterrissage à Montréal, deux avions de Ryanair devant se poser de justesse pour cause de dépressurisation de la cabine ou d’alerte sur le train d’atterrissage, la collision évitée de justesse entre deux avions des compagnies Transaero (Russie) et Delta (USA), volant au dessus de Porto Rico…
Le JDD informe ses lecteurs qu’un site internet sérieux, www.securvol.fr, publie un baromètre des compagnies aériennes. Je me note l’adresse dans le coin de ma tête : pratique pour quand je recommencerai à voyager (huitième mois de grossesse oblige, les grandes épopées ne sont pas pour tout de suite !)

Et voilà, cela ne rate pas, après lecture du JDD, j’allume mon ordinateur, lis mes e-mails et… vais sur le site Securvol. Par curiosité ?
Ma compagnie préférée, Air France, a été rétrogradée en note ‘B’, dans le même groupe que China Airlines ou Egyptair. Pas cool.
En ‘A’ figure Air Canada ; chers amis québécois, vous pouvez être fiers ! (Bon, Air Transat est en ‘B’, mais on ne va pas faire la fine bouche…)
Et en ‘E’, bons derniers du classement (‘compagnies interdites ou à interdire en Europe’), Aeroflot Col, soit les vols intérieurs d’Aeroflot, ceux que j’ai pris x fois pour faire Moscou-Saint Pétersbourg pour mon travail. Je refuse depuis quelque temps et interdis à ma collaboratrice de les prendre, quitte à ce que ses frais de voyages me coûtent plus cher. Eh bien, je ne suis pas peu fière. Quelle bonne patronne je fais !

mardi, août 26, 2008

Je veux du fromage !


Cette nuit, j’ai rêvé de coulommiers. Pas le petit village de Seine-et-Marne, mais son produit le plus célèbre : son fromage à pâte molle.
Sauf que je n’y ai pas droit, risque de listériose oblige ! La listeria, c’est ce méchant microbe qui se loge dans les fromages crus à pâte molle… Vous savez, ceux où, regardés au microscope, il y a le plus de petites bêtes pas belles ! Les meilleurs, quoi !

Entre la toxoplasmose, la listériose, la légionellose et j’en passe, je n’ai pas mangé depuis sept mois de saumon fumé, pâté, fromage, salade verte, jambon de Bayonne….. C’est dur, pour une Française qui se respecte !
Je crois quand la petite sera née, avant même de quitter la maternité, j’enverrai Clément faire un tour chez les petits commerçants du quartier !

jeudi, août 21, 2008

Qui dit discussion, dit discorde ?

J’ai eu récemment une discussion cordiale et vive avec mon ostéopathe, qui me disait que la place de l’homme de nos jours dans nos sociétés n’était pas enviable : à trop prôner l’égalité, les femmes avaient fini par prendre le dessus et les hommes se retrouver inférieurs aux femmes.
Cela est, à son sens, d’autant plus problématique, que seuls les hommes savent prendre des décisions et maintenir le cap ; les femmes, à cause de leurs fluctuations hormonales naturelles, n’en sont pas capables. Il y a donc danger à laisser les femmes à la barre de la société, si elles ne savent pas tenir le cap !

Je n’avais aucune envie de me friter avec mon ostéo –dont j’ai par ailleurs grand besoin-, et lui ai donc répondu la phrase habituelle pour ne pas partir sur une pente dangereuse, à savoir, « on peut penser cela », puis j’ai fait mine de sortir mon carnet de chèques pour le régler.
Mais cela ne l’a pas satisfait. Il voulait débattre.
Alors nous avons débattu, tout à fait cordialement, mais également fermement, car vous pensez bien que je ne pouvais accepter une telle assertion décidant de la supériorité infinie de l’inné sur l’acquis, de la nature sur la culture.
C’était d’ailleurs bien mon ostéopathe qui, vingt minutes auparavant, m’avait dit que tout se jouait dans les trois premières années d’un enfant : son caractère, sa vision de la vie, sa potentielle crise d’adolescence…

Pendant que nous débattions sur ce sujet, je me demandais : peut-on avoir une discussion avec quelqu’un et ne pas être d’accord, tout en gardant le respect de l’autre et sans qu’aucune agressivité ne flotte dans l’air ? Peut-on avoir une opinion établie et réfléchie, ne pas être ‘convaincable’ par des arguments contraires, et rester neutre et bienveillant face à l’autre ?
Si la personne que vous avez en face de vous veut absolument vous convaincre, sous peine de se mettre en rogne/à pleurer si vous dites que vous n’êtes toujours pas d’accord –et cela arrive souvent autour des tables familiales !-, cela me semble impossible.
Mais s’il s’agit de deux personnes qui se respectent et qui sont prêtes à échanger leurs différents points de vue, est-ce pour autant possible ?

mardi, août 12, 2008

« Un peuple de dégénérés »

Je viens d’entendre les mots du président russe Medvedev à la conférence de presse qu’il a donnée à Moscou tout à l’heure avec Sarkozy.

Le conflit russo-géorgien –ou osséto-géorgien-, comme disent les télévisions russes, pour signifier que les Russes ne sont pas partie prenante mais simples observateurs, était larvé depuis plusieurs années, et surprend malheureusement peu d’observateurs.

On nous dit à cette heure qu’un accord a été conclu entre Medvedev et Sarkozy pour arriver à un cessez-le-feu très rapide. Voilà une bonne nouvelle.

Mais la mauvaise nouvelle –et quelle mauvaise nouvelle !- est d’entendre que le président d’une nation ayant droit de veto à l’ONU affirme qu’un peuple souverain, les Géorgiens, soient « des dégénérés se distinguant des gens normaux par le fait que dès qu’ils sentent le goût du sang, il est impossible de les arrêter, et il faut avoir recours à des méthodes brutales pour les arrêter. » (source : LCI).
Le président Sarkozy, oreillette de traduction simultanée bien en place, n’a pas cillé. Il devait trop tenir à sa promesse de retour de la paix, et a sûrement eu raison de la voir comme une priorité. Mais quel aveu de faiblesse…

vendredi, août 08, 2008

Assistance publique, où tout est public !

J’ai eu récemment à décider où j’allais accoucher: hôpital public, gratuit, impersonnel et médicalement au top, ou clinique privée, payante (mais remboursée à quasi 100% par la mutuelle), confortable et médicalement plus limitée.
Comme toute femme enceinte de région parisienne, je me suis inscrite ‘dès le premier jour de retard de règles’ à l’hôpital public dont je dépends – c’est la première recommandation des gynécologues quand vous leur annoncez un test positif. C’est comme ça, après il n’y a plus de place.
J’ai laissé à plus tard de faire le choix : je pouvais toujours annuler ma première inscription si je choisissais finalement une clinique.

Après moult recherches sur internet et lectures de témoignages (rien de plus angoissant que les forums de futures mamans), mon choix s’est porté sur une clinique privée dont les obstétriciens semblent être de très bons médecins. Best of both worlds, donc. Afin de m’inscrire, on m’a demandé de venir entre un mardi et un vendredi. J’y suis allée le jeudi –ayant pris une demi-journée off-, pour me faire répondre qu’il n’y avait plus de place.
Soit. Après à nouveau moult prises de tête sur le thème ‘je vais accoucher sous les ponts !’, j’ai décidé de ne pas chercher davantage et de conserver ma première inscription à l’hôpital public.

J’ai appris –merci internet- que les chambres simples étaient une denrée rare, la nourriture très moyenne, et que les étudiants sages-femmes et médecins s’exerçaient sur les patientes (c’est un hôpital universitaire), mais que sinon les femmes y ayant accouché étaient toutes prêtes à y retourner ‘les yeux fermés’. Plutôt rassurant, non ?

Je suis donc allée confiante à ma première consultation. Pour sûr, la sage-femme et sa stagiaire ont été très pro, ouvertes et sympathiques. Pour sûr, l’aspect ‘hôpital’ (et son odeur caractéristique) m’ont rassurée sur l’aspect médical.
Mais sinon…
Sinon, j’ai découvert que j’étais en présence d’un des tentacules de la pieuvre administrative française :
• Avant chaque rendez-vous, il faut s’inscrire à la caisse et faire la queue un quart d’heure – moi qui étais fière d’avoir cinq minutes d’avance, j’ai finalement pu monter en retard et ai attendu une demi-heure : une autre patiente était passée devant moi.
• J’ai un nom composé assez long, qui apparemment ne rentrait pas dans les cases de l’ordinateur. On a refusé d’ajouter une ligne ou d’accoler un des deux noms à la case prénom (pour le coup, j’ai un prénom très court). Composer avec mon nom, même la sécu et les impôts y arrivent, pourtant !
• Vacances d’été oblige, il n’y a pas de préparation à l’accouchement en août, et le planning de la rentrée n’est pas disponible avant le 15 septembre : pour les femmes qui accouchent en septembre-octobre, prière de prévoir de ne pas savoir respirer/pousser.
Cerise sur le gâteau : la salle des infirmières. Un grand capharnaüm où tout le monde entre et sort comme dans un moulin, dans l’indifférence générale et l’absence totale de confidentialité.
Vous arrivez, on vous tend un gobelet en plastique sans même vous dire bonjour : c’est l’heure de la pause-pipi. De retour des toilettes, vous tendez votre gobelet jauni devant les autres patientes qui ont fait comme vous, et qui se pèsent juste devant vous (complexées, s’abstenir !).
Puis, prise de sang est faite par l’infirmière qui, en même temps qu’elle vous pique, rembarre une autre patiente qui entre, l’air inquiet, une feuille de résultats de diabète à la main : « je ne suis pas médecin, moi, lui dit l’infirmière. Je ne suis pas habilitée à analyser les résultats.
- Je comprends, répond la patiente. Puis-je voir un médecin ?
- Non, ils sont occupés en salle d’accouchement. Quant aux sages-femmes, elles ont des rendez-vous tout l’après-midi. Je ne peux rien pour vous.
- Mais…
- Oh la la ! Sonnez en salle d’accouchement, quelqu’un finira bien par en sortir… »
Je demande quand je recevrai mes résultats, on me répond : « jamais, si tout va bien. Vous n’avez pas besoin de savoir s’il n’y a rien de spécial. » Avec l’assistance publique, il faut apprendre à mettre son destin dans les mains des autres, et son cerveau (son libre-arbitre) de côté quand on franchit les portes de l’hôpital.

Si je regrette mon choix ? Non, pour l’instant je l’assume. Et puis, ce n’est que le début ; ça peut encore s’améliorer !

mercredi, août 06, 2008

De retour, + six kilos


Si tout va bien, je serai maman dans un peu moins de trois mois d’une petite fille, qui, à l’heure qu’il est, donne des coups dans la vessie –pardon, le punching ball- de sa mère. Une amie enceinte de neuf mois m’a dit que très bientôt j’aurai droit aux côtes en même temps que la vessie : les poings d’un côté, les pieds de l’autre.
Mais quel plaisir quand mon petit alien vient se blottir tout contre la paroi de mon ventre, quand je caresse sa bosse…
Amusant aussi, quand son père, regardant le ballon bouger, approche sa main et que soudain le ballon se fige ! Le père lance, dépité : « elle fait exprès de s’arrêter quand c’est moi ! » Je lui réponds : « mais non, justement, ta main l’apaise ! »
Il faudra bientôt lui trouver un prénom, à ce petit bout.

Toutes mes excuses pour ce long silence, amis blogueurs, silence dû pêle-mêle à la fatigue, à l’angoisse, puis aux interrogations existentielles… Me revoici donc ; j’ai hâte de continuer à vous lire sur vos pages !