samedi, avril 18, 2009

Fermé pour cause d'emploi du temps surchargé...

Chers amis
Toutes mes excuses pour ce long silence... qui risque fort de se prolonger...
Bébé va bien, d'ailleurs elle vient d'avoir 6 mois, j'ai repris le travail il y a déjà plus de 2 mois (congé mat' français oblige:))... et j'espère me remettre à écrire un jour!

mardi, septembre 30, 2008

No uterus, no opinion !...

…comme disait Rachel enceinte dans Friends. J’ai souvent cette phrase en tête quand je vois un médecin, ce qui est souvent le cas actuellement.

D’abord, il y a eu la tirade anthropologique de mon ostéopathe, dont la femme a accouché sans péridurale, ‘comme c’était leur choix’. 24 heures de travail, a-t-il déclaré fièrement, et elle a géré la douleur pendant les 22 premières ! Je parie que sa femme a un souvenir assez vif des deux dernières. Mais si c’était son choix (à elle), je me garderai bien de porter un jugement.

Puis, il y a eu mon obstétricien, le mois dernier, m’annonçant fièrement que la France était championne d’Europe de la natalité : 1.98 enfant par femme. Médaille d’or finalement arrachée aux Irlandaises qui la détenaient depuis bien longtemps. Mais le score serait encore mieux, a-t-il ajouté, s’il n’y avait pas autant d’avortements en France…
Il est fort probable que le médecin n’ait pas voulu dire que le meilleur moyen de rester numéro un en Europe était de limiter le droit à l’avortement ; mais avouez que c’est une interprétation que l’on peut faire en entendant cette phrase!
Je n’ai pas cherché à investiguer davantage le fond de sa pensée, mon médecin étant à ce moment occupé à vérifier que le cœur de mon bébé battait bien…

Enfin, aujourd’hui, j’avais rendez-vous avec l’anesthésiste afin de s’assurer que rien ne s’opposait à la péridurale.
Au bout d’une heure et demie d’attente, on m’a fait signe d’entrer : on donne rendez-vous à une dizaine de personnes en même temps, les ‘vrais patients’ passent en premier, puis les parturientes, anesthésiées de confort, une par une, par ordre d’arrivée.
Le médecin a eu la décence de s’excuser pour son retard, et je lui en ai su gré. Il a vérifié ma colonne vertébrale, m’a dit que tout avait l’air bon, m’a demandé si j’avais des questions. Mise en confiance, je lui ai avoué ma crainte, soulevée par la sage-femme qui nous a fait visiter les salles de naissance : est-il vrai que certains anesthésistes de cet hôpital ne mettent du produit qu’une fois, puis repartent, et tant pis si l’accouchement dure plus longtemps que l’effet de l’anesthésie ?
Ce n’est pas faux, m’a-t-il répondu, même si lui ne fait pas partie de ces praticiens-là. Ah bon. Le médecin aurait pu s’en tenir là. Mais non. Il est parti dans des théories fumeuses : il ne faut pas considérer la péridurale comme un droit. D’ailleurs, en France, on en fait beaucoup trop. Les péridurales ne devraient avoir lieu que dans 15-20% des cas, comme aux Pays-Bas. A ce propos, lui se refuse à anesthésier une femme qui arrive à l’hôpital avec 6 cm de dilatation (le maximum étant 10, c’est là que l’accouchement a lieu), car la femme a déjà fait le plus gros du chemin, visiblement sans que cela ne lui pose problème.
Le plus gros du chemin ? Je n’en suis pas si sûre…
L’homme avait encore mon dossier en main, sait-on jamais, il pouvait encore y ajouter une mention négative, je n’ai donc rien répondu…
Mais je n’avais qu’une phrase en tête : ‘no uterus, no opinion’ !!!!

jeudi, septembre 25, 2008

samedi, septembre 20, 2008

Au royaume d’Ubu, les crèches sont reines !

Ma baby girl n’est pas encore née, et il faut déjà sérieusement se pencher sur le mode de garde pour quand je reprendrai le travail.

En France, le congé maternité est de 10 semaines après la naissance de l’enfant ; j’avoue que j’ai du mal à imaginer mon petit bébé d’à peine deux mois entre les mains –agréées, certes, mais tout de même- d’inconnus. Je vais donc prendre un mois de congés supplémentaires (jours acquis que je me suis laborieusement gardés en ne prenant pas de vacances cet été). Ainsi, ma petite fille aura 3 mois quand elle goûtera aux joies de la crèche.
Enfin, je ne sais pas : car dans ma ville de banlieue parisienne, connue pour sa soi-disant formidable et généreuse politique familiale, les enfants ne sont accueillis en crèche qu’en septembre. Soit, si on prend 3 mois de congé mat’ postnatal (2 mois + 1 de vacances), ce service n’est ouvert qu’aux enfants nés en mai. « La prochaine fois, il faudra mieux viser », m’a gentiment dit l’employée de mairie lorsque j’ai déposé mon dossier de crèche, m’expliquant son impuissance.
Bref, si vous demandez un début de garde un des onze autres mois de l’année que septembre, on prendra quand même votre dossier, mais on vous préviendra que vous n’aurez une place que sur désistement, avec un préavis d’un mois. Or, un mois, c’est peu pour trouver une solution alternative ; d’autant que les places sont tellement chères que l’on m’a déjà prévenu que les désistements étaient « extrêmement rares ». Alors, prendra le risque, prendra pas le risque ?
Ben, prendra pas le risque. Tant pis pour les repas bios concoctés dans les crèches, et pour les formidables atouts de sociabilisation que ce mode de garde constitue.

D’autres solutions peuvent être :
• de ne reprendre le travail qu’en septembre prochain, sans salaire d’ici là et au risque de perdre mon poste, et sans aucune garantie de place en crèche pour cette date,
• me débrouiller toute seule pour trouver une famille proche de chez moi avec des besoins similaires, afin de partager une nounou (prendre une nounou juste pour soi est exorbitant). Solution qu’adoptent la majorité des couples avec enfants, faute de mieux, évidemment. J’ai encore quelques semaines (théoriquement) avant la naissance de ma fille, je me mets donc au travail ! Et tant pis pour ceux qui me répètent que je devrais me reposer maintenant, car ce sera beaucoup plus dur après la naissance…

jeudi, septembre 04, 2008

Premier jour d’école

Mardi, mon petit neveu de quatre ans a fait sa toute première rentrée scolaire. Ce week-end, il s’était déclaré impatient de commencer l’école, où il allait « apprendre plein de choses ». Ma sœur et moi nous disions que s’il savait qu’il en prenait pour vingt ans, il ne serait peut-être pas aussi enthousiaste ! Mais il était tout mignon, énumérant les jouets qu’il trouverait dans sa maternelle, et tous les copains qu’il se ferait…
Ma sœur m’a raconté que tout a très bien commencé, mardi matin, dans la nouvelle salle de classe : mon neveu a tout de suite couru vers les jouets, abandonnant la main de ses parents, lesquels furent –un instant- soulagés d’une acclimatation aussi rapide.
Au bout de dix minutes, seul à jouer quand les autres restaient dans les jupons de leur mère, le petit garçon est revenu vers ses parents, qui devaient lui dire au revoir. Mon neveu a alors compris qu’il allait rester seul avec ces trente autres gamins inconnus, pour de bon. Le temps de la gentille nounou et de ses deux autres enfants à garder était fini.
Par fierté, mon neveu s’est s’empêché de pleurer, mais fixait ma sœur de ses grands yeux pleins de larmes, prêtes à déborder. Quand ma sœur a quitté la cour de l’école, elle s’est retournée vers la salle de classe ; mon neveu était le seul petit enfant à la regarder s’éloigner par la fenêtre, le nez collé à la vitre…

dimanche, août 31, 2008

Peur en avion : rationnel ou irrationnel ?

Il paraît que plus de 80% des gens qui prennent l’avion en ont peur. Pourtant, comme on se le répète toujours une fois arrivé à l’aéroport, on avait statistiquement plus de risques d’avoir un accident sur la route qu’à bord de l’engin volant.

Les incidents répétés ces dernières semaines vont-ils nous encourager dans cette peur irrationnelle ? Le Journal du Dimanche d’aujourd’hui liste ces incidents de façon non exhaustive : l’accident de Spanair à Madrid faisant 154 morts, la sortie de piste d’un boeing Air France à l’atterrissage à Montréal, deux avions de Ryanair devant se poser de justesse pour cause de dépressurisation de la cabine ou d’alerte sur le train d’atterrissage, la collision évitée de justesse entre deux avions des compagnies Transaero (Russie) et Delta (USA), volant au dessus de Porto Rico…
Le JDD informe ses lecteurs qu’un site internet sérieux, www.securvol.fr, publie un baromètre des compagnies aériennes. Je me note l’adresse dans le coin de ma tête : pratique pour quand je recommencerai à voyager (huitième mois de grossesse oblige, les grandes épopées ne sont pas pour tout de suite !)

Et voilà, cela ne rate pas, après lecture du JDD, j’allume mon ordinateur, lis mes e-mails et… vais sur le site Securvol. Par curiosité ?
Ma compagnie préférée, Air France, a été rétrogradée en note ‘B’, dans le même groupe que China Airlines ou Egyptair. Pas cool.
En ‘A’ figure Air Canada ; chers amis québécois, vous pouvez être fiers ! (Bon, Air Transat est en ‘B’, mais on ne va pas faire la fine bouche…)
Et en ‘E’, bons derniers du classement (‘compagnies interdites ou à interdire en Europe’), Aeroflot Col, soit les vols intérieurs d’Aeroflot, ceux que j’ai pris x fois pour faire Moscou-Saint Pétersbourg pour mon travail. Je refuse depuis quelque temps et interdis à ma collaboratrice de les prendre, quitte à ce que ses frais de voyages me coûtent plus cher. Eh bien, je ne suis pas peu fière. Quelle bonne patronne je fais !

mardi, août 26, 2008

Je veux du fromage !


Cette nuit, j’ai rêvé de coulommiers. Pas le petit village de Seine-et-Marne, mais son produit le plus célèbre : son fromage à pâte molle.
Sauf que je n’y ai pas droit, risque de listériose oblige ! La listeria, c’est ce méchant microbe qui se loge dans les fromages crus à pâte molle… Vous savez, ceux où, regardés au microscope, il y a le plus de petites bêtes pas belles ! Les meilleurs, quoi !

Entre la toxoplasmose, la listériose, la légionellose et j’en passe, je n’ai pas mangé depuis sept mois de saumon fumé, pâté, fromage, salade verte, jambon de Bayonne….. C’est dur, pour une Française qui se respecte !
Je crois quand la petite sera née, avant même de quitter la maternité, j’enverrai Clément faire un tour chez les petits commerçants du quartier !

jeudi, août 21, 2008

Qui dit discussion, dit discorde ?

J’ai eu récemment une discussion cordiale et vive avec mon ostéopathe, qui me disait que la place de l’homme de nos jours dans nos sociétés n’était pas enviable : à trop prôner l’égalité, les femmes avaient fini par prendre le dessus et les hommes se retrouver inférieurs aux femmes.
Cela est, à son sens, d’autant plus problématique, que seuls les hommes savent prendre des décisions et maintenir le cap ; les femmes, à cause de leurs fluctuations hormonales naturelles, n’en sont pas capables. Il y a donc danger à laisser les femmes à la barre de la société, si elles ne savent pas tenir le cap !

Je n’avais aucune envie de me friter avec mon ostéo –dont j’ai par ailleurs grand besoin-, et lui ai donc répondu la phrase habituelle pour ne pas partir sur une pente dangereuse, à savoir, « on peut penser cela », puis j’ai fait mine de sortir mon carnet de chèques pour le régler.
Mais cela ne l’a pas satisfait. Il voulait débattre.
Alors nous avons débattu, tout à fait cordialement, mais également fermement, car vous pensez bien que je ne pouvais accepter une telle assertion décidant de la supériorité infinie de l’inné sur l’acquis, de la nature sur la culture.
C’était d’ailleurs bien mon ostéopathe qui, vingt minutes auparavant, m’avait dit que tout se jouait dans les trois premières années d’un enfant : son caractère, sa vision de la vie, sa potentielle crise d’adolescence…

Pendant que nous débattions sur ce sujet, je me demandais : peut-on avoir une discussion avec quelqu’un et ne pas être d’accord, tout en gardant le respect de l’autre et sans qu’aucune agressivité ne flotte dans l’air ? Peut-on avoir une opinion établie et réfléchie, ne pas être ‘convaincable’ par des arguments contraires, et rester neutre et bienveillant face à l’autre ?
Si la personne que vous avez en face de vous veut absolument vous convaincre, sous peine de se mettre en rogne/à pleurer si vous dites que vous n’êtes toujours pas d’accord –et cela arrive souvent autour des tables familiales !-, cela me semble impossible.
Mais s’il s’agit de deux personnes qui se respectent et qui sont prêtes à échanger leurs différents points de vue, est-ce pour autant possible ?

mardi, août 12, 2008

« Un peuple de dégénérés »

Je viens d’entendre les mots du président russe Medvedev à la conférence de presse qu’il a donnée à Moscou tout à l’heure avec Sarkozy.

Le conflit russo-géorgien –ou osséto-géorgien-, comme disent les télévisions russes, pour signifier que les Russes ne sont pas partie prenante mais simples observateurs, était larvé depuis plusieurs années, et surprend malheureusement peu d’observateurs.

On nous dit à cette heure qu’un accord a été conclu entre Medvedev et Sarkozy pour arriver à un cessez-le-feu très rapide. Voilà une bonne nouvelle.

Mais la mauvaise nouvelle –et quelle mauvaise nouvelle !- est d’entendre que le président d’une nation ayant droit de veto à l’ONU affirme qu’un peuple souverain, les Géorgiens, soient « des dégénérés se distinguant des gens normaux par le fait que dès qu’ils sentent le goût du sang, il est impossible de les arrêter, et il faut avoir recours à des méthodes brutales pour les arrêter. » (source : LCI).
Le président Sarkozy, oreillette de traduction simultanée bien en place, n’a pas cillé. Il devait trop tenir à sa promesse de retour de la paix, et a sûrement eu raison de la voir comme une priorité. Mais quel aveu de faiblesse…

vendredi, août 08, 2008

Assistance publique, où tout est public !

J’ai eu récemment à décider où j’allais accoucher: hôpital public, gratuit, impersonnel et médicalement au top, ou clinique privée, payante (mais remboursée à quasi 100% par la mutuelle), confortable et médicalement plus limitée.
Comme toute femme enceinte de région parisienne, je me suis inscrite ‘dès le premier jour de retard de règles’ à l’hôpital public dont je dépends – c’est la première recommandation des gynécologues quand vous leur annoncez un test positif. C’est comme ça, après il n’y a plus de place.
J’ai laissé à plus tard de faire le choix : je pouvais toujours annuler ma première inscription si je choisissais finalement une clinique.

Après moult recherches sur internet et lectures de témoignages (rien de plus angoissant que les forums de futures mamans), mon choix s’est porté sur une clinique privée dont les obstétriciens semblent être de très bons médecins. Best of both worlds, donc. Afin de m’inscrire, on m’a demandé de venir entre un mardi et un vendredi. J’y suis allée le jeudi –ayant pris une demi-journée off-, pour me faire répondre qu’il n’y avait plus de place.
Soit. Après à nouveau moult prises de tête sur le thème ‘je vais accoucher sous les ponts !’, j’ai décidé de ne pas chercher davantage et de conserver ma première inscription à l’hôpital public.

J’ai appris –merci internet- que les chambres simples étaient une denrée rare, la nourriture très moyenne, et que les étudiants sages-femmes et médecins s’exerçaient sur les patientes (c’est un hôpital universitaire), mais que sinon les femmes y ayant accouché étaient toutes prêtes à y retourner ‘les yeux fermés’. Plutôt rassurant, non ?

Je suis donc allée confiante à ma première consultation. Pour sûr, la sage-femme et sa stagiaire ont été très pro, ouvertes et sympathiques. Pour sûr, l’aspect ‘hôpital’ (et son odeur caractéristique) m’ont rassurée sur l’aspect médical.
Mais sinon…
Sinon, j’ai découvert que j’étais en présence d’un des tentacules de la pieuvre administrative française :
• Avant chaque rendez-vous, il faut s’inscrire à la caisse et faire la queue un quart d’heure – moi qui étais fière d’avoir cinq minutes d’avance, j’ai finalement pu monter en retard et ai attendu une demi-heure : une autre patiente était passée devant moi.
• J’ai un nom composé assez long, qui apparemment ne rentrait pas dans les cases de l’ordinateur. On a refusé d’ajouter une ligne ou d’accoler un des deux noms à la case prénom (pour le coup, j’ai un prénom très court). Composer avec mon nom, même la sécu et les impôts y arrivent, pourtant !
• Vacances d’été oblige, il n’y a pas de préparation à l’accouchement en août, et le planning de la rentrée n’est pas disponible avant le 15 septembre : pour les femmes qui accouchent en septembre-octobre, prière de prévoir de ne pas savoir respirer/pousser.
Cerise sur le gâteau : la salle des infirmières. Un grand capharnaüm où tout le monde entre et sort comme dans un moulin, dans l’indifférence générale et l’absence totale de confidentialité.
Vous arrivez, on vous tend un gobelet en plastique sans même vous dire bonjour : c’est l’heure de la pause-pipi. De retour des toilettes, vous tendez votre gobelet jauni devant les autres patientes qui ont fait comme vous, et qui se pèsent juste devant vous (complexées, s’abstenir !).
Puis, prise de sang est faite par l’infirmière qui, en même temps qu’elle vous pique, rembarre une autre patiente qui entre, l’air inquiet, une feuille de résultats de diabète à la main : « je ne suis pas médecin, moi, lui dit l’infirmière. Je ne suis pas habilitée à analyser les résultats.
- Je comprends, répond la patiente. Puis-je voir un médecin ?
- Non, ils sont occupés en salle d’accouchement. Quant aux sages-femmes, elles ont des rendez-vous tout l’après-midi. Je ne peux rien pour vous.
- Mais…
- Oh la la ! Sonnez en salle d’accouchement, quelqu’un finira bien par en sortir… »
Je demande quand je recevrai mes résultats, on me répond : « jamais, si tout va bien. Vous n’avez pas besoin de savoir s’il n’y a rien de spécial. » Avec l’assistance publique, il faut apprendre à mettre son destin dans les mains des autres, et son cerveau (son libre-arbitre) de côté quand on franchit les portes de l’hôpital.

Si je regrette mon choix ? Non, pour l’instant je l’assume. Et puis, ce n’est que le début ; ça peut encore s’améliorer !