lundi, novembre 19, 2007
Paysages d’Eurostar
Comme j’aime ne rien faire dans un train !
M’asseoir confortablement, brancher mon mp3, et regarder le paysage.
Les voies ferrées qui quittent la gare du Nord, les immeubles parisiens un peu défraîchis juste au dessus, et le soleil d’automne qui se reflète dans les fenêtres.
Très vite, les gares de banlieue –Saint-Denis, Pierrefitte-, et leur îlot de vie autour : un bistro, un restaurant chinois, une boulangerie.
L’espacement des immeubles, l’arrivée des petits pavillons, et puis la campagne. Il fait très froid en ce mois de novembre, et ce matin la terre est recouverte de givre.
Un premier tracteur, devant une rangée labourée.
Un clocher d’église au centre d’un regroupement de maisons.
Une petite rivière bordée d’arbustes, au dessus de laquelle nous passons.
Quelle vue apaisante.
Je suis comme paralysée dans mon fauteuil : je n’ai pas envie de bouger, ni de lire le magazine que j’ai acheté avant de partir. C’est toujours ainsi ; je le sais, et pourtant je ne peux jamais m’empêcher de passer au Relay de la gare.
Et puis, le tunnel.
Il n’y a plus rien à regarder. Les oreilles se bouchent légèrement, le train file, remonte, déboule en Angleterre. Il bruine.
Une végétation de bord de mer –mer du nord, pas du sud-, la gare d’Ashford, puis à nouveau un tunnel.
Le train ne passe plus tranquillement par les banlieues londoniennes : adieu les rues bordées de maisons blanches aux toits en brique rouge, dont la forme rappelle celles du Monopoly. C’est le prix à payer pour arriver en 2h15 dans une gare flambant neuve, dont nos amis anglais semblent très fiers.
Ils le peuvent : sur le quai, sous l’horloge, nous attend la statue en bronze d’un couple qui s’enlace.
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3 commentaires:
Très poétique ton billet. Moi aussi, je me sens presque hypnotisée à regarder passer le paysage du train.
Merci Mo!
Ah! Beau billet, Blanche! J'ai hâte au 15 décembre pour voir ce que tu as vu, la nouvelle gare et tout. :)
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