dimanche, septembre 24, 2006

Le coiffeur, le samedi matin

Samedi matin, il y a du monde au salon, et des mèches à rafraîchir.

J’attends patiemment dans mon fauteuil que mon coloriste termine avec son rendez-vous précédent : une femme d’une soixantaine d’années, le chien sur les genoux, une main sur ceux de la manucure, une autre qui tient sa clope, et le petit-fils à côté. Mais comment fait-elle pour tout mener de front ?:)

Mon esthéticienne s’approche de moi et me propose une petite manucure. J’hésite ; j’aime bien mes ongles, je ne me les suis jamais rongés ; est-ce donc bien nécessaire ? De plus, je sais combien ces petits ‘à-côtés’ pèsent dans la facture finale !
Oh, après tout… Nous ne nous sommes pas vues depuis longtemps, et j’ai plein de choses à lui raconter : depuis le temps que l’on parlait de mon célibat assumé, maintenant il est temps de lui dévoiler l’existence de Clément ! Que je vois ce soir, d’ailleurs… Un homme comme lui appréciera une belle coiffure et de jolies mains ! Allé.
Je me sens comme un pacha –et vaguement gênée, il faut l’avouer-, avec mon esthéticienne qui s’occupe de mes mains, et mon coloriste qui s’occupe de ma tête… Je me relaxe et ne pense pas à la note…

Au bout d’une heure de pose, direction le bac shampooing :
« - On vous fait un soin, mademoiselle, après cette couleur ? » Genre, vous venez de bien vous abîmer vos pointes, alors il faudrait peut-être songer à réparer le mal !
Qui n’est pas déjà tombé dans le panneau… et s’en est mordu les doigts en voyant la noisette de crème facturée 20 euros ?
« - Pas cette fois, merci ! », dis-je. Je me sens forte, tout d’un coup.

Dernière tentation, à la fin du brushing :
« - Je vous mets un sérum sur les pointes, ça évite que les cheveux deviennent électriques ; c’est un très bon produit, mademoiselle. Vous l’avez déjà chez vous ?
- Oui oui, il est très bien, d’ailleurs ! » Ouh la, je deviens très bonne à ce genre de réponse ! (Sauf que le sérum que j’utilise, je l’ai acheté chez Monoprix.)

La séance est finie ; on me retire mon peignoir et on m’annonce le prix à payer ce matin. Waouh, je tairai par pudeur ce montant à trois chiffres !
Heureusement que je ne vais pas chez le coiffeur tous les mois… Mais je me sens belle. C’est cela qui compte.

2 commentaires:

Christophe Berget a dit…

pfff, il en a de la chance ce Clément !! :)

Phoebe a dit…

Oui, mais question de fille : y a-t-il un rencard à la clé ?
hi hi