samedi, septembre 30, 2006

Vive l’automne !


Quand j’ai ouvert les volets ce matin, le soleil a envahi ma chambre. Il allait faire beau, aujourd’hui. Je suis sortie sur le balcon et là, ô miracle, il faisait frais. Bien, frais, comme en automne. Enfin !
Je n’en pouvais plus de cet été qui se traîne, des nu-pieds qui font de la résistance, et moi qui n’ai qu’une envie : les mettre à la cave jusqu’à l’année prochaine…

L’automne est ma saison préférée : les journées douces et la nuit plus tôt, la promesse d’un hiver encore flou, les marrons qui tombent dans la cour de récré, tout lisses et tout brillants… et bien sûr, les nouvelles collections et leur matières nobles : soie, cachemire…
L’automne, c’est aussi la rentrée, un nouveau départ, une nouvelle année, et une nouvelle recharge dans mon Filofax.

Quand l’été résiste en septembre, pour moi c’est juste anachronique… Même si c’est le calendrier qui veut ça.

Qui peut bien aimer, me demanderez-vous, les jours qui raccourcissent, les feuilles qui tombent, la disparition des fruits juteux sur les étals du marché ?
Eh bien, je vous répondrai, d’après la théorie de ma prof de russe à Londres, les gens… optimistes !
Eh oui, d’après elle, ceux qui aiment l’automne profitent précisément de ses beautés parce qu’ils n’ont pas besoin d’être rassurés par la vie qui renaît : les bourgeons dans les arbres, les jours qui rallongent,… le printemps.
Les pessimistes ont besoin du printemps, et les optimistes préfèrent l’automne.

Il faut dire que les Russes ont un rapport à l’automne tout particulier : ils le vénèrent d’autant plus qu’ils savent le rude hiver qui les attend juste après.
Pouchkine lui aussi adorait l’automne. C’est le thème d’un grand nombre de ses poèmes :

‘A chaque automne, je me sens revivre ;
Le froid russe est bon pour ma santé,
Je ressens à nouveau l’amour des habitudes de la vie :
Le sommeil vient facilement, la faim aussi ;
Mon sang coule avec bonheur dans mes veines.
Les envies bouillonnent – je suis à nouveau heureux, jeune ;
Je suis à nouveau plein de vie – tel est mon organisme.
(Et pardonnez-moi mon inutile prosaïsme).’

(traduction libre de Blanche).

mercredi, septembre 27, 2006

On s’assoit sur le libre-arbitre ?

Il paraît qu’il faut préserver ses proches. Soit. Est-ce une raison pour leur cacher la vérité ?

« Il ne faut pas dire à Papi que son copain d’enfance est décédé. Cela pourrait lui faire un choc. »
Evidemment, cela lui ferait un choc. C’est terrible, la mort d’un ami. Mais puisque Papi ignorera tout de cette mort, il ne pourra pas faire son deuil ; il ne pourra pas rendre un dernier hommage à son vieux copain en allant à ses funérailles. Puisque Papi ignorera cette mort, il ne pourra même pas décider s’il souhaite ou non se rendre à l’enterrement.
Bien sûr, Papi est fragile, et ce choc pourrait être préjudiciable pour sa santé. D’accord. Cependant, tout pourrait être mauvais pour sa santé : il glisse en sortant de la douche et se casse le col du fémur ; il se fait renverser par une voiture qu’il n’a pas vue parce qu’il ne voit plus très bien, et la peur subite lui provoque un infarctus.

Tout est potentiellement dangereux pour une personne vulnérable.
Même son libre-arbitre, visiblement.

Au nom de quelle éthique a-t-on le droit de décider que l’autre peut ou ne peut pas savoir ? N’est-ce pas enlever sa liberté à l’autre que de décider à sa place ?
Ce prétexte de préserver n’est-il pas en fait une envie de toute-puissance vis-à-vis de l’autre, que l’on laisse volontairement ignorant ?

Je ne suis certes pas pour la ‘thérapie de choc’. Il faut savoir prendre des gants pour annoncer les mauvaises nouvelles ; faire preuve de délicatesse pour dire quelque chose qui ne fait pas plaisir.
Mais peut-on décider à la place de l’autre ce qu’il a le droit –ou pas- de savoir ?

dimanche, septembre 24, 2006

Le coiffeur, le samedi matin

Samedi matin, il y a du monde au salon, et des mèches à rafraîchir.

J’attends patiemment dans mon fauteuil que mon coloriste termine avec son rendez-vous précédent : une femme d’une soixantaine d’années, le chien sur les genoux, une main sur ceux de la manucure, une autre qui tient sa clope, et le petit-fils à côté. Mais comment fait-elle pour tout mener de front ?:)

Mon esthéticienne s’approche de moi et me propose une petite manucure. J’hésite ; j’aime bien mes ongles, je ne me les suis jamais rongés ; est-ce donc bien nécessaire ? De plus, je sais combien ces petits ‘à-côtés’ pèsent dans la facture finale !
Oh, après tout… Nous ne nous sommes pas vues depuis longtemps, et j’ai plein de choses à lui raconter : depuis le temps que l’on parlait de mon célibat assumé, maintenant il est temps de lui dévoiler l’existence de Clément ! Que je vois ce soir, d’ailleurs… Un homme comme lui appréciera une belle coiffure et de jolies mains ! Allé.
Je me sens comme un pacha –et vaguement gênée, il faut l’avouer-, avec mon esthéticienne qui s’occupe de mes mains, et mon coloriste qui s’occupe de ma tête… Je me relaxe et ne pense pas à la note…

Au bout d’une heure de pose, direction le bac shampooing :
« - On vous fait un soin, mademoiselle, après cette couleur ? » Genre, vous venez de bien vous abîmer vos pointes, alors il faudrait peut-être songer à réparer le mal !
Qui n’est pas déjà tombé dans le panneau… et s’en est mordu les doigts en voyant la noisette de crème facturée 20 euros ?
« - Pas cette fois, merci ! », dis-je. Je me sens forte, tout d’un coup.

Dernière tentation, à la fin du brushing :
« - Je vous mets un sérum sur les pointes, ça évite que les cheveux deviennent électriques ; c’est un très bon produit, mademoiselle. Vous l’avez déjà chez vous ?
- Oui oui, il est très bien, d’ailleurs ! » Ouh la, je deviens très bonne à ce genre de réponse ! (Sauf que le sérum que j’utilise, je l’ai acheté chez Monoprix.)

La séance est finie ; on me retire mon peignoir et on m’annonce le prix à payer ce matin. Waouh, je tairai par pudeur ce montant à trois chiffres !
Heureusement que je ne vais pas chez le coiffeur tous les mois… Mais je me sens belle. C’est cela qui compte.

lundi, septembre 18, 2006

Londres, dix ans après…

Il y a pile dix ans, je partais faire mes études à Londres.
Ca ne nous rajeunit pas, me direz-vous… Cependant, j’aime à penser qu’à 28 ans je suis encore jeune, presque aussi jeune qu’à 18, et que dans dix ans je me sentirai pareil ! (en un peu plus sage, peut-être ?)

En 1996, la Tate Modern n’était encore qu’une usine désaffectée et j’habitais en face de celle-ci. Le quartier de Bankside devenait effrayant après 18 heures, tellement dodgy que la résidence universitaire avait acheté un stock d’alarmes pour les revendre aux étudiantes, et que Dominic, cher Dominic, m’attendait en bas du pont Blackfriars le soir quand j’avais travaillé au labo de langues.

Pendant ces trois années à Londres, ma bourse vide m’a fait déménager quatre fois, à chaque fois plus loin du centre, pour finir dans le quartier de Hendon (un quartier fort sympathique au demeurant). Le problème avec Hendon, c’était la Northern Line qui le desservait, et qui était la ligne de métro la moins fiable de Londres – et c’est peu dire. Il paraît que, depuis, le métro londonien s’est amélioré, grâce aux travaux de l’entreprise de Christophe ( ?).

Pendant ces trois années, ma bourse vide m’a fait faire un nombre incalculable de petits boulots : cours de français (un classique), ‘gardiennage’ en nocturne du labo de langues, donc, et le plus dur, week-ends chez Lush, à Covent Garden.
Je coupais par morceaux de 200 grammes les blocs de savon de 5 kilos, et faisais dans le sous-sol la démonstration des boules de bain effervescentes. Si vous passez un de ces jours à Covent Garden, descendez au sous-sol de Lush, et l’odeur qui vous prendra à la gorge dès l’escalier vous fera comprendre pourquoi c’était pénible d’y rester 10 heures d’affilée !:) Ayez une petite pensée pour moi…


Je tiens à préciser qu’à l’époque, l’université était totalement gratuite pour les Européens, et qu’en trois ans, je n’ai pas versé un centime à mon école, pas même les frais d’inscription.
J’en suis éternellement reconnaissante au système d’éducation anglais, qui m’a permis de vivre les trois années les plus enrichissantes intellectuellement de ma vie.

Malgré cette évidence, ces trois années à Londres ne furent pas les plus heureuses de mon existence. J’étais mal dans ma peau, pauvre, et entourée de rich kids qui quittaient pour la première fois leurs parents, avec un compte en banque bien rempli. Une fois, mes ‘amis’ m’ont même donné comme raison de ne pas m’inviter à un dîner d’anniversaire que ce serait trop cher pour moi…
Pourtant, ces trois années ont forgé mon caractère et m’ont donné la conviction que si je peux aider mes enfants plus tard, je le ferai, mais sans trop les gâter. Il faut connaître la valeur des choses.

Aujourd’hui, quand je retourne à Londres, j’ai l’impression de voir une autre ville. C’est la même qu’il y a dix ans, et ce n’est pas la même.
La même, parce que je connais toujours le plan du métro par cœur, et que c’est ici que j’ai appris à parler avec l’accent anglais (et j’y tiens !).
Une autre, parce que je peux à présent entrer dans les magasins sans avoir peur de la tentation, et parce que, depuis, les Starbucks ont poussé comme des champignons.
J’ai l’impression de découvrir une ville que j’aurais connu dans une vie antérieure, ou bien dans un rêve.

mercredi, septembre 13, 2006

Intelligence humaine

Intelligence : faculté de connaître, de comprendre ; qualité de l’esprit qui comprend et s’adapte facilement. Voici la définition du Petit Robert.
Qui n’admire pas ceux qui maîtrisent les équations à x inconnues, qui parlent couramment chinois en à peine six mois, qui font fortune en une nuit grâce à un montage financier éblouissant ?
On rencontre quelqu’un comme ça, et on dit de lui, en baissant la voix respectueusement : « ce mec est brillant ».
Brillant, certes oui. Mais qu’en est-il de l’intelligence humaine ? Celle du cœur, par opposition à celle de la tête. Est-ce que quelqu’un qui fait passer ses proches avant lui, qui sait se taire dans une conversation pour ne pas blesser l’autre, est forcément plus bête qu’un prix Nobel de physique ?
Est-ce comparable ? N’est-ce pas justement cela, la qualité de l’esprit qui s’adapte facilement ?

Mon grand-père est fils et petit-fils de paysans, du fin-fond de l’Ariège. Il est né à une époque où l’école républicaine savait dénicher les esprits intelligents dans les villages paumés. Mon grand-père a fait Polytechnique.
Ma grand-mère est fille d’un employé de mairie de Seine-Saint-Denis (pour les Québécois, en région parisienne). Elle n’a pu finir ses études à cause de la Deuxième Guerre Mondiale.
Ces deux-là ont bien failli ne pas se marier, parce que la mère de mon grand-père s’était mis en tête que son Polytechnicien de fils valait mieux qu’une fille d’employé de mairie. Elle, la paysanne ariégeoise ! Son fils était bien trop intelligent
Or, ma grand-mère était bien l’être le plus intelligent que j’aie jamais connu. Toujours à nous apporter des petits cadeaux quand nous étions malades, à nous faire des frites alors qu’il fallait éplucher des kilos de patates, et à demander des nouvelles des autres avant de se préoccuper d’elle.
Quand elle était paralysée, emprisonnée à l’intérieur de son corps, et qu’elle ne pouvait presque plus parler, elle demandait à ma mère qui venait la voir à l’hôpital :
«- Et Blanche, comment va-t-elle ? Tout se passe bien, à Londres ?
- Ca va », répondait ma mère en lissant les sourcils épais de ma grand-mère. « Elle a les mêmes sourcils que toi, et elle dit partout qu’elle en est très fière !
- Ah, je suis bien contente, alors ! », disait ma grand-mère, à qui le kiné venait de casser un bras et que les escarres faisaient atrocement souffrir.

Je crois qu’il n’y a rien à ajouter.
Peut-être une citation de Lauryn Hill:
« Think of your career they said
Lauryn, darling, use your head
But instead I chose to use my heart. »

dimanche, septembre 10, 2006

Précision (sur la vie parisienne)

Malgré les petites tracasseries qui font partie de la vie parisienne (serveurs mal lunés, vieilles dames acariâtres, agents immobiliers expéditifs), je tiens à clamer haut et fort… mon amour de Paris !

En m'installant à Paris, la banlieusarde que j'étais a découvert qu'ici il n'y avait pas une direction dans laquelle aller, mais plusieurs; toutes ces possibilités qui s'offrent. On sort de chez soi, on peut aller tout droit, à gauche, ou à droite, et où qu'on aille il y aura de la vie.
Des quartiers vivants, même le dimanche, même après 19 heures, un métro bon marché et fiable, des magasins et restaurants à n’en plus finir, mais surtout… la beauté de cette ville, son énergie, sa fierté… Non, vraiment, je pourrais devenir lyrique ! (mais je me stopperai avant…:))
Alors d’accord, le service dans les magasins et restos pourrait (largement) s’améliorer, d’accord, la propreté n’est pas toujours au rendez-vous, d’accord, surtout, le sens civique manque à beaucoup de gens. D’accord.
Et pourtant, j’aime Paris. Paris m’inspire, Paris me correspond. Voilà.

Ce matin, je me promenais à vélo dans le bois de Boulogne (qui fait partie de la ville de Paris). Il faisait bon, je me sentais bien. C’était l’été et l’automne : l’été parce qu’il ferait 27 degrés cet après-midi, l’automne parce que les arbres ont commencé à prendre des couleurs.
Et je me disais en pédalant : quel bonheur, vraiment, quel bonheur, de vivre ici.

samedi, septembre 09, 2006

Scène de la vie parisienne

Xavi et moi profitions dimanche dernier de son dernier jour à Paris, dans son quartier favori : le Marais. Nous étions tranquillement attablés à la terrasse d’un café, place du marché Sainte-Catherine. Nous regardions s’affairer la rue de Rivoli tout en trempant nos croissants dans nos cafés-crème. Nous discutions à n’en plus finir, refaisions le monde, comme à notre habitude.

Nous avons fini nos premières tasses et en avons commandé deux autres. Bref, nous faisions un bon chiffre d’affaires au bistro. Quand le serveur a apporté nos deuxièmes cafés, je lui ai demandé un verre d’eau. Il m’a répondu, d’un ton sans appel : « il fallait le demander avant, je ne reviendrai pas. » Son ton était si péremptoire que j’ai cru un moment qu’il plaisantait. Ce n’est pas possible, jamais on ne m’a refusé un verre d’eau dans un café, même si je ne consomme rien ! Mon charme légendaire serait-il en train de me faire défaut ?  Et pourtant, l’homme est reparti pour ne plus revenir.
Je me suis retournée une ou deux fois vers le comptoir pour vérifier que le serveur ne préparait pas mon verre d’eau, mais non, il s’affairait avec d’autres clients. Je n’en croyais pas mes yeux. Quand il est revenu sur la terrasse, j’ai essayé d’accrocher son regard en le regardant avec insistance ; il a servi la table d’à côté, a recompté sa monnaie sur une autre table, et a fini par lever les yeux vers moi. J’ai réitéré ma demande, et il m’a répondu sèchement : « si vous voulez de l’eau, vous prenez une bouteille de Vittel. Je ne sers pas d’eau du robinet. »

Qu’ouïs-je ?? Xavi ne parle pas français, mais il a compris la teneur de la phrase à ma mine outrée. L’homme repart, et Xavi me lance :
« - Il faut se venger de ce c… ! On part sans payer ?
- Je ne sais pas trop… C’est illégal, quand même…
- Toi et ton respect des règles ! Un jour il faudra que je t’apprenne à vivre à la frange ! Bon ; ok pour payer, mais en pièces de 5 centimes, alors ! Comme ça, le c… aura à recompter !
Xavi se lève prestement et part faire de la monnaie à la pharmacie d’en face, d’où il ressort l’air satisfait et le poing fermé, plein de pièces cuivrées. Mon ami dépose théâtralement sur la table son tas de pièces et me dit :
« - Il y a le compte, mais franchement c’est une piètre vengeance ; je pense toujours que nous ne devrions pas payer du tout.
- D’accord, dis-je, faisons autre chose. Tiens, passe-moi la salière de la table d’à côté. » Xavi prend la salière et me la tend, en me demandant :
- « Et tu vas faire quoi, maintenant, avec ta salière ?
- Tu vas voir », dis-je l’air mystérieux.
Je dévisse la salière, y verse le reste de mon café –le sel se colore en marron-, et la referme, l’air de rien. Je me sens mieux.

Nous décidons que c’est suffisant, et nous nous levons. Nous restons à proximité, dans un coin de la place, afin de voir la réaction de notre serveur quand il s’approchera de notre table. Va-t-il rugir de colère ? Faut-il craindre pour notre vie ? (pas d’inquiétude, l’homme doit peser dans les 120 kilos, nous sommes sûrs de gagner s’il nous course dans tout le Marais !)

Malheureusement, le serveur ne nous fait pas ce plaisir : il n’a pas l’air pressé de venir récupérer sa monnaie, et reste dans le café. « Tu vois, me dit Xavi, nous n’aurions pas dû payer, nous ne nous serions même pas fait prendre. »

vendredi, septembre 08, 2006

Les bottes!!


Merci Caroline pour ta question. C’est vrai que je n’ai pas le réflexe photo…
Quelques précisions :
• ceci est modèle ‘stretch’ parce que j’ai des tout petits mollets et les bottes en cuir sont toujours trop larges
• le risque avec le stretch est que la ‘tige’ tire-bouchonne au niveau de la cheville (et c’est moche), mais ici la fermeture éclair rigidifie le tout !
Vous avez vu, je pourrais aussi être commerciale dans la chaussure…:)

jeudi, septembre 07, 2006

Un portefeuille bien léger…

Ce soir, j’avais rendez-vous avec les bottes de mes rêves.
Trop longtemps que j’attends, trop longtemps que je cherche : déjà l’hiver dernier, je n’ai pas trouvé botte à mon pied et ai été obligée de faire la saison avec ma vieille paire.

Je me souviens de ce mois de janvier assassin, et de la vague de froid en Europe de l’est. Evidemment, c’est pile l’époque où j’ai dû rendre visite à mes partenaires polonais. -22 degrés le jour, sous le soleil (je vous vois venir, amis québécois, pour vous ce n’est rien, mais pour tout Parisien qui se respecte, -2 et un demi-centimètre de neige, c’est déjà un abysse !)
Nous faisions la tournée des points de vente de Varsovie, et c’était un vrai calvaire de sortir de la voiture bien chauffée de ma collègue. Le froid vous prend à la gorge, vous brûle les poumons et vous colle les narines. Impossible de respirer. Asthmatiques, s’abstenir !
Quand nous entrions dans un magasin, j’étais tellement transie de froid que je ne bougeais pas. Difficile de faire l’article, dans ces conditions ! Et quand nous retournions à la voiture, je m’empressais d’enlever mes bottes pour mettre mes orteils meurtris sur les mini-bouches d’aération du tableau de bord, pendant que ma collègue mettait le chauffage à fond.
Heureusement, je n’ai pas de problème d’odeur pédestre ! Mais elle se moquait quand même de moi, parce que je n’avais pas de bottes fourrées de laine… Eh oui, tous les Polonais ont leurs bottes fourrées pour l’hiver !

Cette année, toujours pas de bottes ‘deuxième couche à l’intérieur’ pour moi, mais une paire magnifique repérée dès le mois d’août.
Elle est affreusement chère, mais je trouve des excuses :
- je n’en ai pas acheté l’année dernière, donc techniquement, j’ai fait des économies
- je ne me suis pas acheté de chaussures depuis un an
- j’achète la majorité de mes fringues chez H&M, donc pas cher, donc je peux bien avoir un élément de ma garde-robe ‘de qualité’.

Oh, et puis zut, de toute façon c’est trop tard, j’ai craqué.

lundi, septembre 04, 2006

Nouvelles de samedi soir

Que dire… Tout était parfait…
Je me sentais bien dans mes fringues, nous avons ri, j’étais assise sur la banquette à côté de Clément… La soirée est passée en un clin d’œil.
Lorsque nous sommes sortis du bar, il était tard, et Clément m’a proposé de me raccompagner chez moi.
J’ai naturellement accepté, et suis montée dans sa Clio grise. Nous avons pris les Quais, qui longent la Seine, et sommes passés devant la Tour Eiffel, éteinte à cette heure si tardive. On la devinait dans l’ombre douce de cette nuit de septembre.
J’ai aimé sa façon de conduire, assurée, maîtrisée.
Que dire de plus…

Je n’ai plus dix-huit ans, et ne suis pas assez vieille pour me dire que mon caractère est inchangeable, et que je ne pourrais plus faire entrer quelqu’un dans ma vie.
Je suis entre les deux : je ne m’enflamme plus pour une bleuette, je suis parfois un peu méfiante, peut-être, mais je crois encore à tout ce qui peut vous tomber dessus au moment où vous ne vous y attendez pas.
Et là, je ne sais pas quoi vous dire parce que je n’ai pas envie de théoriser sur Clément. Vraiment aucune envie.
J’ai juste envie de le vivre.