mercredi, août 29, 2007

Coûteuse rentrée des classes ?

Les media français ne parlent que de cela cette semaine : le coût des fournitures de rentrée en ces jours de retour à l’école.
Il y a vingt ans, le combat était le même. Nous recevions de nos professeurs des listes de fournitures longues comme le bras : celui de français demandait ‘un bic quatre couleurs’ quand celui de maths commandait ‘quatre bics de couleurs différentes’. A croire qu’ils ne se concertaient pas à l’avance…

Pour certaines ‘petites’ matières, les cahiers de l’année précédente étaient à peine entamés, mais il fallait quand même en acheter de nouveaux. Quand je suis entrée en cinquième, mon cahier de chimie de sixième était écrit à un tiers. Or, mes parents ne roulaient pas sur l’or et j’ai toujours été sensible au gâchis (Clément me reproche encore aujourd’hui de ne pas savoir jeter le pain rassis). J’ai donc décidé de mon propre chef de ne pas acheter le cahier de la nouvelle liste.

Un jour que j’étais assise au premier rang du laboratoire, la prof a jeté un œil suspicieux sur mon cahier, dont je n’étais manifestement pas au début. Elle a arrêté net son cours, est descendue de son estrade et s’est plantée devant moi :
« - Blanche, qu’est-ce donc que ce cahier ?
- Celui que nous avons utilisé l’an dernier… Il n’était pas fini… Mais regardez, pour faire une coupure, j’ai laissé quelques pages et n’ai recommencé à écrire qu’au milieu ! »
Elle a feuilleté le cahier, elle savait très bien ce que nous avions fait l’année précédente, puisque c’était déjà ma prof.
Elle a regardé, tourné les pages et m’a finalement rendu mon cahier sans rien dire. Mon acariâtre et crainte professeur de chimie n’avait rien trouvé à redire de mon arrangement. Je n’étais pas peu fière.

Blanche, écolo avant l’heure et fière de l’être !

lundi, août 27, 2007

Beautés d'Amérique (1)

Le Parc national de Yosemite où, à l'américaine, la nature elle-même est démesurée.
Merveilleux!



mardi, août 21, 2007

Système de santé québécois

J'ai lu chez Geveneviève et Annie notamment des billets sur le système de santé québécois.

N'ayant jamais mis les pieds dans un hôpital québécois, je me garderai bien de juger, mais je sais une chose: ma petite nièce de deux mois a une malformation au palais, qui peut être dangrereuse quand elle est malade, car elle l'empêche de bien respirer.
La petite est née à Québec, ma soeur ayant émigré au Canada il y a quatre ans.
Actuellement, la petite a deux otites et doit rester à l'hôpital car son sang est mal oxygéné.
Ma soeur a le droit de rester la nuit dans sa chambre, mais ma soeur a aussi un petit garçon de trois ans, qui a besoin de sa maman à la maison. Elle n'est donc pas là toutes les nuits.
Eh bien, à l'hôpital, lorsque ma soeur ne peut rester la nuit avec sa petite, une personne bénévole passe la nuit avec elle pour que la petite ne soit pas toute seule. Elle luit tient compagnie, lui remonte son mobile quand la petite n'arrive pas à dormir.
Voilà, je trouve cela formidable.
J'avais, j'avoue, entendu bien des choses sur le laxisme du système de santé québécois, mais là je tire mon chapeau.

Ah, et une deuxième chose: quand j'appelle ma soeur dans la chambre de sa fille, je tombe sur le message préenregistré qui dit "vous êtes bien au chul du chuq", avec un joli accent québécois; et j'adore cette phrase! Alors bien sûr, les circonstances de mes appels ne sont pas toujours joyeuses, mais qu'est-ce que cela me détend!

jeudi, août 16, 2007

God Save America

Ma dernière discussion avec des Américains remontait à quelques mois. Il s’agissait d’un couple de New-Yorkais d’une quarantaine d’années, rencontré dans un hôtel parisien à l’heure du thé : ils cherchaient un resto pour le soir, nous étions à la table d’à côté, la conversation s’est entamée.
Ils vivaient dans Greenwich Village (mon quartier préféré de Manhattan), ils étaient ouverts sur le monde, l’Europe, fiers d’être américains, mais pas pleins de cette fierté baudruchienne que l’on imagine. Et puis, ils n'appréciaient pas Bush ; pour l’invasion de l’Irak et l’enlisement qui s’en est suivi, et pour, selon eux, sa vision archaïque du monde, où un seul pays s’estime capable d’être garant de la paix dans le monde.


En Californie, changement de décor : un couple d’une cinquantaine d’années, pensionnaire du même petit hôtel que nous à San Francisco, rencontré lors de la dégustation quotidienne de vin californien proposée par la direction.
Les deux Américains disent que même s’il n’y avait pas d’armes de destruction massive en Irak, l’invasion américaine était plus que justifiée ; ils ne parlent d’ailleurs pas ‘d’invasion’, mais de ‘libération’.
Ils nous demandent l’air faussement candide si nous trouvons normal que l’Amérique soit le garant de la démocratie dans le monde.

Quand nous commençons à parler d’Europe, leur première remarque est : ‘ah, l’Europe ! Bientôt la Turquie en fera partie !’ Suit une diatribe contre l’Europe, et en particulier la France, qui est aujourd’hui le deuxième terreau de l’islamisme, juste derrière le Moyen-Orient. Ils citent les taux de natalité des femmes musulmanes en Europe par rapport aux ‘Européennes de souche’. Ils disent que bientôt les Musulmans seront majoritaires en Europe, et que ça bardera pour nous.
On sent que le vieux continent leur fait peur, et que c’est une question de temps avant que l’Amérique, garante de la liberté dans le monde, ait à sauver l’Europe des griffes de l’ennemi qu’ils combattent déjà en Irak et en Afghanistan.

Pour résumer, dans le journal californien, on peut lire des phrases comme « quel que soit le candidat républicain investi pour l’élection présidentielle de l’année prochaine, il aura fort à faire à se trouver une mission à la hauteur de celle que Bush s’est donnée sur ses deux mandats, à savoir garantir la liberté et la démocratie dans le monde entier. » (traduction libre)

J’admire sans arrière-pensée la propension des Américains à être fiers de leurs origines (italiennes, chinoises, russes…) mais à se sentir avant tout Américains.
Je suis reconnaissante que les Etats-Unis se soient, à plusieurs reprises au XXème siècle, engagés dans des conflits qui n’étaient pas les leurs pour libérer des pays envahis, notamment la France.
Je suis très friande de littérature, séries télé, films, voire de temps en temps fast-food et tendances de mode américains.
Allé, même, j’adore me la jouer au Starbucks, avec mon gobelet de café et mon ordinateur portable sur la table.

Mais je ne peux adhérer à ce qui me semble être une certaine autosatisfaction de se considérer comme les seuls et uniques sauveurs du monde actuel ; à mon sens, dire que l’ONU ne fonctionne pas a bon dos, car un pays aussi important dans cette organisation que les US (disposant du droit de veto, comme seulement 4 autres pays au monde !), ne cessant de passer outre, l’affaiblissent d’autant.
Je ne comprends pas comment les Américains peuvent vivre avec une telle contradiction entre leur sentiment de mission presque divine auprès du monde entier, et leur protectionnisme -économique et culturel- aigu ; souvenez-vous des importations de vins et fromages français, interdits au moment de l’invasion de l’Irak, car ces petits Français avaient osé s’y opposer. Je peux vous garantir que les Français, eux, ont pendant ce temps continué à aller au Mac Do et à aller voir Spiderman : car si c’est une chose de critiquer une politique extérieure, c’en est une autre de boycotter tout ce qui représente un pays.
Ce sont deux notions tellement antagonistes que je ne peux m’empêcher de penser que nos amis américains ne font pas preuve d’une certaine… mauvaise foi.

Surtout, je ne comprends pas que les Etats-Unis ne signent pas le protocole de Kyoto, point de départ primordial à une régulation de la pollution à l’échelle mondiale. Et quand on sait qu’après la Chine et l’Inde, les Etats-Unis sont parmi les plus grands pollueurs du monde, on tend à se demander si les Américains n’ont pas tout simplement une vue court-termiste : à quoi cela sert-il de sauver des pays des griffes de dictateurs, si nous allons quoi qu’il arrive tous mourir dans 20 ans, quand le climat sera devenu insupportablement chaud dans le monde entier ?

mercredi, août 08, 2007

Décalage horaire

Messieurs dames qui n'arrivez pas à dormir, bonsoir! (ou plutôt, bonne nuit!)

Mon chéri et moi sommes rentrés ce matin de Californie.
Il est bientôt 4 heures du matin à Paris, soit grand temps de dormir, et presque 19 la veille à Los Angeles, soit l'heure de l'apéro (ou du dîner, vu que les Américains dînent tôt).
Je suis donc assise dans mon lit (au bout de 2 heures à me tourner dans tous les sens j'ai fini par allumer la lumière), à taper ce post (vive le Wifi!), et à faire des miettes de pain et chocolat au lait sur ma couette, pendant que chéri regarde dans le salon un épisode de Lost.

Alors dites-moi, ne trouvez-vous pas 100 fois plus dur de vous faire au décalage horaire quand vous allez vers l'est (plus tard) que quand vous allez vers l'ouest (plus tôt)?
Avez-vous des recettes miracles?? Je suis preneuse!!