dimanche, janvier 28, 2007

Paris insolite ?

Hier après-midi, une amie et moi avions rendez-vous dans le quartier Montorgueil, pour un peu de shopping soldesque. Elle voulait aller chez Agnès B ; quant à moi, je n’avais pas de préférence, à part un peu de lèche-vitrines au hasard des rues.

Pour les néophytes, Agnès B est une marque de vêtements réputée pour le bon goût de sa créatrice et prisée à la fois des bobos et des Parisiennes Rive Gauche (ceci n’excluant pas cela). Pour compléter le mix marketing de la marque, son positionnement prix correspond à sa cible de clientèle, bref c’est assez cher : comptez au minimum 130 euros pour une chemise ou un cardigan.

En ce qui me concerne, je possède dans mon placard une jupe noire Agnès B, achetée ultra-soldée à la Vallée Village (centre commercial à côté de Disneyland Paris bourré de magasins d’usines).

Mon amie et moi nous promenons donc dans le rayon ‘Soldes’ –à l’exclusion des rayons ‘Nouvelle collection’, compte en banque oblige-, en sélectionnant des articles. Il reste très peu de choses à ma taille et je ne prends donc rien sur les portants, mais mon amie est plus chanceuse que moi.
Arrivées devant le rideau des cabines d’essayage, mon amie me dit : « tu peux venir avec moi, ça ne me dérange pas ; de toute façon, ce sont des cabines collectives. »
Elle pousse le rideau, et en effet, nous tombons nez-à-nez avec des femmes, jeunes et moins jeunes, en collants opaques (les prévoyantes) et en culotte jetable (les touristes japonaises ; ce n’était donc pas un mythe).

Quel n’est pas mon étonnement devant cette vision ! Faut-il viser le haut-de-gamme pour avoir droit à des cabines collectives ? Elles sont pourtant individuelles jusque chez H&M, temple de la mode à tout petit prix !
Alors, manque de place dans un quartier inabordable, ou bobo-attitude caractérisée ? Je ne sais.

Toujours est-il que c’est la même histoire dans le magasin d’à côté (autre marque de fringues, positionnement similaire), où j’essaye et achète une robe et un T-shirt à moins 50% ; finalement, les cabines collectives, on s’y fait sans problème, du moment qu’on a l’impression de faire des affaires !

6 commentaires:

Christophe Berget a dit…

Je ne savais pas que ça existait des cabines collectives...

Blue a dit…

Arf! J'aurais horreur de ça. Heureusement que je n'ai pas le budget pour montrer mes lolos à tout le monde!

Anonyme a dit…

Quelle surprise ! Je ne savais pas que ça existait !!! C'est quand même ironique d'avoir des salles communes dans des boutiques de ce prix ;)

Mylène a dit…

Haha je n'avais jamais entendu parler de ça !! En espérant ne jamais avoir à en utiliser une..! ;)

Petit question : quelle est la signification de bobo ? (Au Québec ça signifie "blessure"... j'imagine que c'est pas ça lol !)

Blanche a dit…

@Mylène: les bobos, ce sont les 'bourgeois-bohèmes', nouvelle couche de la société, essentiellement parisienne, aisée mais vit dans les quartiers 'populaires' qu'elle contribue à embourgeoiser (et donc à faire fuire les habitants du début), qui adore ses quartiers popus, mais dont les écoles publiques ne sont pas assez bien pour ses gamins. Ils achètent donc une boîte aux lettres dans les beaux quartiers afin de pouvoir y inscrire leurs enfants dans les écoles correspondantes: en France, la carte scolaire oblige normalement à aller à l'école la plus proche de chez soi...

Et voilà! Comme tu peux voir, je les adore!:)

Marilyn la Californienne a dit…

Les cabines collectives sont un peu agaçantes pour moi aussi. Heureusement, elles sont très, très inhabituelles ici -- aux magasins usines, quelquefois. D'habitude, meme chez ces magasins, il y a un choix: attendre une cabine particulières ou prendre "la collective" tout de suite.