Je vous parlais récemment de cette partie de la population parisienne qu’on appelle les bobos. Eh bien, ces derniers sont en passe d’être suppléés par leur nouvelle génération, les bio-bos !
Ou plutôt, loin de devenir has been, les bobos, toujours à la pointe de la mode, sont en train de se transformer en bobos-mangeant-bio.
Les bio-bos achètent donc leurs légumes au marché bio, roulent dans des voitures hybrides, et portent des T-shirts fabriqués à partir de coton équitable.
Et les femmes bio-bos allaitent, bien sûr : comme le dit Elle cette semaine : « désormais, ce sont les biberonneuses qu’on regarde d’un sale œil dans le bus. (…) Les antibiotiques, comme les vaccins, ont mauvaise presse. (…) [Certains parents] sont repassés aux couches non jetables. Oui, comme celles d’avant-guerre qu’on gratte et qu’on fait bouillir. »
Conscience écolo oblige, je me pose moi-même la question de la biodégradabilité des milliers de couches qu’un enfant use - et ce, n’en déplaise à mes parents, même si je n’ai pas d’enfant en prévision pour l’instant.
Mais on est en droit de se demander : jusqu’où cela ira-t-il ?
A quand la dictature du ‘juste retour aux sources / c’était mieux au XIXème siècle / et vive la femme au foyer’ ?
vendredi, février 09, 2007
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5 commentaires:
Eh oui, j'ai l'impression que s'il fallait se mettre à vivre bio et tout fait-maison, la femme devrait rester à la maison, comme à l'époque de papys et mamies...
L'avenir de la terre passe-t-il par le sacrifice de la femme? Est-ce la question que tu te poses? ;)
Sort of, et j'avoue que ça me fait un peu peur...
Oui, il y a une sorte de discours latent de valorisation de la femme au foyer, je lisais ça dans une revue... à défaut de le sentir! Car je me sens tellement coupable en ce moment de manger à tous les jours et de voyager "sur le dos de mon Favori" sans gagner le moindre rond moi-même. Et ce, même si je fais tout dans la maison en échange.
Y'en a pas d'facile pour les femmes, je pense. On peut aisément se sentir coupable pour une chose et son contraire, si on s'y met!
Pour le package de néo-éthique ("allaitement/auto hybride/coton équitable/couches lavables/alouette), je dois dire qu'il fait partie des valeurs de toutes les jeunes familles québécoises que je connais (soit 4-5 famille seulement). Et le père est souvent celui qui lave les couches! Car il prend un congé de peternité lui aussi...
Je trouve ça bien et pour la famille et pour notre planète qui crie au secours, non?
Au Québec, il y a un genre musical qui s'appelle du "néo-trad", de la musique traditionnelle renouvelée. C'est peut-être la même chose dans les familles: un retour aux sources à la saveur écolo et avec le partage des tâches dans la maison?
Mais ça ne va pas de pair avec un retour de la femme au foyer pour ce que j'en sais.
En France, y a-t-il un retour de la femme au foyer?
Merci pour tes précisions sur le Québec, Caroline.
Je suis aussi très 'écolo-friendly' (je trie mes déchets, y compris les piles et médicaments,...) et je crois que les Français y sont également de plus en plus sensibles (mais pas autant que les nord-Américains).
Ce qui m'amuse chez les 'bio-bos', c'est le degré d'affectation avec lequel ils deviennent conscients de l'environnement. Mais enfin, si c'est pour la bonne cause...:)
Quant au retour des femmes au foyer, je ne l'espère pas! Il faut déjà voir qu'en France ce n'est absolument pas mal vu qu'une mère travaille (contrairement à l'Allemagne, par exemple), et que laisser son enfant à la crèche est assez commun (contrairement aux US).
Ce qui m'amuse en m'exaspérant un tout petit peu, c'est l'attitude potentiellement jusqu'auboutiste des bio-bos, comme l'ont déjà fait les bobos, par exemple avec la voiture, qu'ils ont bannie de Paris, créant des embouteillages monstres sur les grands axes, et de fait, davantage encore de pollution.
A propos de l'éducation des enfants, que risquent-ils à présent d'inventer?
Mais restons optimistes!:)
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