mardi, mars 06, 2007

La mort d’un académicien



Il était né Lev Aslanovitch Tarassov, il y a 95 ans.
Débarqué à Paris en 1920 pour fuir la Révolution d’Octobre, obtenant le prix Goncourt en 1938 à l’âge de 27 ans, il était membre de l’Académie Française depuis 1959.

Pour moi, Henri Troyat a d’abord été l’auteur de mes premiers romans de ‘grande fille’, avec sa trilogie Viou ; ma première lecture érotique quand Viou, la jeune héroïne devenue étudiante-danseuse, vit sa première expérience avec un homme et qu’elle marche devant lui « nue, d’une démarche dansante. » Cette phrase est restée gravée dans ma mémoire.

Henri Troyat, c’est aussi celui qui fait dire à son héros dans L’Elephant Blanc : « il y a deux sortes de fidélité : celle de l’homme qui refuse de regarder à droite et à gauche par crainte de perdre confiance, et celle de l’homme qui conserve sa confiance parce qu’ayant regardé à droite et à gauche il s’est convaincu que son choix était le meilleur. »

Henri Troyat était resté humble malgré son succès, accessible, gentil.
Je relis avec tristesse la carte manuscrite qu’il m’avait envoyée pour m’encourager dans la publication de mes Nouvelles Russes.
Projet qui n’aboutit jamais, soit que mes mots n’aient pas été publiables, soit que Troyat n’ait plus été assez ‘bankable’ pour qu’on prenne son soutien en considération…

7 commentaires:

Anonyme a dit…

L'inculte que je suis ne le connaissait pas. Peu importe, les artistes n'ont pas besoin qu'on les (re)connaisse. Ils sont. Par leur art. Par leurs mots.

Adieu...

Caroline a dit…

Oh là là, tu as des contacts, toi.

Au revoir, M. Troyat. (Tu m'apprends sa mort.)

Pepette a dit…

Je pensais consacrer un billet à ce grand homme mais tu lui a fait hommage mieux que je ne l'aurais fait.
Aurevoir Mr Troyat...

Anonyme a dit…

J'ai offert "Terribles tzarines" à une amie samedi. Cela m'a fait paraitre son décès le lendemain un peu plus troublant qu'il ne l'aurait été sans doute sans ce cadeau.
Pour ma part je n'ai pas lu beaucoup de choses de lui mais j'avais beaucoup aimé la tête sur les épaules dont je conserve un souvenir assez précis, et puis "L'araigne".

Rosie a dit…

Moi, à mon adolescence, j'ai lu presque tous ses livres en livres de poche.

J'aimais beaucoup cet auteur et je ne savais pas qu'il était mort.

Un p'tit bonjour du Québec.

Blanche a dit…

Merci, Pépette!

Caroline: oh non, je n'ai pas spécialement de contacts, mais justement Troyat était tellement accessible que, sans le connaître ni d'eve ni d'adam,je lui avais envoyé mon manuscrit, et il m'avait encouragée...

Rosie a dit…

Juste un petit coucou du Québec en passant Blanche.

C'est gentil d'être venue me visiter sur mon blogue, cela m'a beaucoup fait plaisir.

Tu est la bienvenue en tout temps.

Passe une belle journée.