Je viens d’entendre les mots du président russe Medvedev à la conférence de presse qu’il a donnée à Moscou tout à l’heure avec Sarkozy.
Le conflit russo-géorgien –ou osséto-géorgien-, comme disent les télévisions russes, pour signifier que les Russes ne sont pas partie prenante mais simples observateurs, était larvé depuis plusieurs années, et surprend malheureusement peu d’observateurs.
On nous dit à cette heure qu’un accord a été conclu entre Medvedev et Sarkozy pour arriver à un cessez-le-feu très rapide. Voilà une bonne nouvelle.
Mais la mauvaise nouvelle –et quelle mauvaise nouvelle !- est d’entendre que le président d’une nation ayant droit de veto à l’ONU affirme qu’un peuple souverain, les Géorgiens, soient « des dégénérés se distinguant des gens normaux par le fait que dès qu’ils sentent le goût du sang, il est impossible de les arrêter, et il faut avoir recours à des méthodes brutales pour les arrêter. » (source : LCI).
Le président Sarkozy, oreillette de traduction simultanée bien en place, n’a pas cillé. Il devait trop tenir à sa promesse de retour de la paix, et a sûrement eu raison de la voir comme une priorité. Mais quel aveu de faiblesse…
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5 commentaires:
Entièrement en accord avec tout ce que tu as écrit.
Selon le peu que j'ai entendu au bulletin de nouvelles québécois, Sarkozy a vraiment décidé de ne faire aucune vague et de tout miser sur le cessez-le-feu. Allant jusqu'à ne pas ciller devant une telle assertion, à ce que je vois... Assertion dont nos médias n'ont pas fait état d'ailleurs.
Tu sais, Blanche, sans vouloir donner raison à Poutine, les Grecs sont plutôt du même avis à propos des Géorgiens, qui constituent une bonne part de leurs migrants. Ils les disent extrêmement brutaux.
Quand je lis les nouvelles et que le meurtre a été commis par un Géorgien, la victime est morte après avoir reçu 64 coups de couteaux, tu vois le genre?
Quant à Sarkozy, il a le complexe de Napoléon. Il se voit en grand président, se sent investi d'une mission de sauveur de l'Occident (chrétien) et est décidé à laisser sa marque sur l'échiquier du monde. Il n'en sera pas à une bassesse près...
Blue: c'est en effet un point de vue. Il y a de manière générale une très grande solidarité entre les Grecs et les Russes (due à la religion orthodoxe, ou au fait que la langue russe découle du grec?). Par exemple, pendant la guerre en Yougoslavie dans les années 90, les Russes et les Grecs étaient les seuls Européens à prendre le parti des Serbes (orthodoxes comme eux).
Je ne sais pas. Peut-être. Mais alors, les Géorgiens ne sont pas orthodoxes?
J'ai aussi entendu dire qu'au mont Athos, Grecs et russes ne se fréquentent guère...
Quoi qu'il en soit, une amie ukrainienne a passé quelques jours chez moi et je lui ai demandé son avis sur la situation. Curieusement, elle a répondu comme une Normande, donc je n'en sais pas plus. :)
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